La vie de nos ancêtres nous influence
Et si vos amours, vos choix professionnels ou vos accidents de santé étaient en partie déterminés par le destin des générations qui vous ont précédé ? La psychogénéalogie invite à mener l’enquête. Profitez donc des fêtes pour feuilleter votre roman familial !
Les pages people ne manquent pas de le relever : certaines familles semblent frappées par une malédiction, à l’image des Kennedy qui enchaînent les morts précoces et tragiques sur plusieurs générations. On se contente souvent d’évoquer le destin. Mais nos aïeux ne nous ont pas seulement légué la couleur de nos yeux, ils nous transmettent aussi leur histoire et les émotions plus ou moins conscientes qui s’y rattachent (honte, culpabilité). C’est sur cette idée que repose la psychogénéalogie, créée dans les années 70 par la psychothérapeute Anne Ancelin-Schützenberger.
Un arbre qui en dit long
Les psychogénéalogistes fondent leur analyse sur le « génosociogramme » : un arbre généalogique mentionnant les dates et faits qui ont marqué la vie de chaque personnage sur cinq générations minimum. On y indique par des flèches leurs relations : qui vit avec qui, qui naît au moment où qui meurt, comment un héritage a été partagé, etc. Cet arbre « met en évidence le dit et le non-dit, les liens et rapports socio-affectifs présents et passés », explique Anne Ancelin-Schützenberger dans son best-seller « Aïe,