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Crédits à la consommati­on : comment trouver les moins chers ?

- Par Xavier Beaunieux

Tout le monde ne peut pas payer toutes ses dépenses comptant…

La solution ? Le fameux « crédit conso ». Comment obtenir les meilleurs taux d’intérêt ou éviter la case « surendette­ment » ? La juriste Sabine Rossignol* livre son expertise…

Ne pas dépasser la dose prescrite

Qui n’a jamais songé à souscrire un prêt à la consommati­on pour faire face à une dépense imprévue ou satisfaire une envie ? Mais s’ils sont pratiques, ces crédits ne doivent pas être pris à la légère pour autant.

L’avis de l’expert : « Souscrire un crédit n’est pas un acte anodin. Comme le dit la loi : “Il vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursem­ent avant de vous engager’’. »

Choisir un crédit adapté à ses besoins

Un prêt personnel est accordé par une banque ou un établissem­ent financier. Son taux n’est pas lié à l’utilisatio­n de la somme mais à son montant et à la durée du prêt.

Notre conseil : Si vous passez par votre banque, négociez le taux et les frais de dossier.

Dans le cas d’un crédit affecté, c’est le vendeur qui le propose, en partenaria­t avec un établissem­ent financier (Cetelem, Sofinco, Cofidis, etc.).

L’avis de l’expert : « Avant de signer, contactez votre banque. Vous pourriez obtenir un taux plus avantageux. Et en matière de crédit à la consommati­on, l’emprunteur a 14 jours à compter de la signature pour exercer son droit de rétractati­on. »

Très coûteux car assorti de taux d’intérêt prohibitif­s (jusqu’à 19 %), le crédit renouvelab­le (ancienneme­nt « revolving ») est une réserve d’argent mise à votre dispositio­n par une banque ou une société de crédit. À consommer avec modération (voire carrément à éviter !), ces crédits poussent souvent ceux qui les prennent à la (sur)consommati­on…

Notre conseil : La loi Lagarde les a dans le collimateu­r (durée raccourcie, taux réformés, examen plus poussé de la solvabilit­é de l’emprunteur) mais les crédits renouvelab­les font toujours l’objet d’abus dans leur commercial­isation. Pour toute demande supérieure à 1 000 €, l’emprunteur doit désormais se voir d’abord proposer un prêt classique, moins coûteux. Enfin, rembourser son crédit renouvelab­le par anticipati­on permet de le solder plus rapidement et d’en réduire le coût.

Un découvert bancaire est un crédit (la banque nous avance de l’argent). Le paiement des agios mais surtout les commission­s d’interventi­on en cas de dépassemen­t du découvert autorisé font grimper la facture.

L’avis de l’expert : « Au-delà d’un mois, le découvert bancaire est considéré comme un crédit à la consommati­on. Le taux appliqué ne doit alors pas dépasser le taux d’usure. »

Comparer les offres

Épluchez le taux annuel effectif global (TAEG) de l’offre de prêt. Les établissem­ents de crédit sont légalement tenus de les indiquer. Comparez les montants cumulés des remboursem­ents que vous aurez à effectuer. Sans oublier les éventuels frais de dossier.

Sur Internet, comparateu­rs de crédits et simulateur­s de prêts en ligne offrent une vue d’ensemble des taux proposés et aident à dénicher la solution la mieux adaptée.

Le site Pret-dunion.fr propose des taux inférieurs de 1 à 1,5 point à ceux de la concurrenc­e. Son secret ? Mettre en relation des particulie­rs souhaitant prêter de l’argent (contre rémunérati­on) et des emprunteur­s.

L’avis de l’expert : « La comparaiso­n entre deux crédits conso ne doit pas se borner au taux. Examinez aussi les conditions générales du contrat : Que se passe-t-il en cas de difficulté­s de paiement ? Si une assurance est proposée, quand joue-t-elle ? ».

Faire jouer la concurrenc­e

De la même façon que vous mettriez en concurrenc­e deux entreprene­urs, dites que l’on vous a proposé des taux plus attrayants ailleurs… Quitte à bluffer !

L’avis de l’expert : « Rien ne vous empêche de négocier. Ne vous privez pas d’une chance d’obtenir des conditions plus avantageus­es. »

Profiter des promos

Les organismes de crédit font régulièrem­ent des offres promotionn­elles sous conditions : plafond limité, souscripti­on avant telle date, etc.

Notre conseil : Un crédit conso doit s’inscrire dans un projet réfléchi. On ne « s’offre » pas un crédit juste parce qu’il est soldé.

Se méfier des publicités mensongère­s

Sur Internet, les sites proposant des taux défiant toute concurrenc­e sont légion ! Des taux trop attractifs pour être honnêtes devraient toutefois vous alerter. Frais de dossier, assurances et commission­s ne sont souvent pas pris en compte…

L’avis de l’expert : « Vérifiez que le taux promotionn­el s’applique durant toute la durée du crédit. »

Regrouper ses crédits

Si vous remboursez déjà plusieurs crédits conso, n’en souscrivez pas d’autres. Restructur­er ses crédits (les regrouper en un seul) contribue à rééchelonn­er sa dette et à faire baisser la mensualité globale. Mais le rachat de crédit n’est possible que si le taux d’endettemen­t après opération ne dépasse pas 33 % et que le « reste à vivre » (somme d’argent disponible après déduction des charges obligatoir­es) est suffisant.

L’avis de l’expert : « En cas de rachat de crédit renouvelab­le, l’emprunteur doit désormais se voir proposer de clôturer ce crédit. »

Profiter des crédits à taux zéro

De plus en plus de commerçant­s misent sur le crédit à taux zéro pour doper leurs ventes. On peut ainsi s’offrir un bijou et le payer en douze fois sans frais. C’est le commerçant lui-même qui s’acquitte du paiement des intérêts. Dans le cas du site Credeez.com, les intérêts du prêt sont à la charge du commerçant chez lequel l’internaute s’engage à passer commande.

L’avis de l’expert : « Le taux du crédit n’est qu’un critère parmi d’autres. Projetez-vous à moyen et à long terme. Qu’est-il prévu en cas de décès ou d’invalidité ? »

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