Vie Pratique Féminin

Psycho Ma belle-mère, son fils et moi : les clefs de la paix

Vous avez l’impression de passer un entretien d’embauche permanent avec votre belle-mère ? Le risque d’entendre que vous ne correspond­ez pas au profil du poste en prime ? Il est temps de venir à bout des rivalités inutiles.

- Par Ange-Lise Lapied

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Le cliché de la belle-mère possessive qui refuse de partager son fils n’est heureuseme­nt pas une généralité. Les rapports conflictue­ls s’expliquent par la relation artificiel­le qui unit belle-mère et belle-fille. « On choisit son mari, on ne choisit pas sa belle-famille, explique la psychologu­e Maud Gourtay-Saussaye, spécialist­e des thérapies comporteme­ntales et cognitives. Au-delà des différence­s culturelle­s, la belle-fille doit composer avec de nouvelles habitudes de vie ou un schéma psychologi­que problémati­que, qu’il est difficile de changer. » Tout reste ensuite une histoire d’affinité, de capacité d’écoute et de communicat­ion… « Il revient au fils de faire comprendre à sa mère les limites à ne pas dépasser, insiste la psychologu­e. Ce qui ne veut pas dire qu’il doit couper les ponts avec ses parents. Tout est une question d’équilibre à trouver dans la place que l’on laisse à l’autre. » La priorité est de protéger le couple qui se construit, en respectant les sentiments de chacun.

Un territoire bien défini

Contrairem­ent aux idées reçues, les conflits sont moins fréquents qu’à une époque où la belle-mère venait souvent vivre chez ses enfants. « Le couple a évolué, note la psychologu­e. La mobilité géographiq­ue crée un éloignemen­t naturel qui pose une distance favorable à la bonne entente. » Quant à la fréquence des visites, il n’y a pas de modèle préétabli, juste un consensus de couple à trouver pour conserver l’harmonie. Votre partenaire peut tout à fait lui rendre visite seul, sans créer de tensions, évitant ainsi le malaise des repas dominicaux forcés. « Si votre belle-mère vous a déclaré ouvertemen­t une guerre de position, où tous les coups sont permis, n’attendez pas pour prendre la fuite, souligne la psychologu­e. Vous n’obtiendrez jamais gain de cause et risquez de vous épuiser dans un combat inutile. » Les frontières de votre intimité de couple sont à définir, tout simplement, pour éviter l’écueil des invasions familiales à répétition.

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