Vie Pratique Féminin

Minceur Le 5.2, le régime qui fait maigrir toutes les Anglaises !

Mis au point par un cancérolog­ue et une nutritionn­iste britanniqu­es, ce petit nouveau débarque aujourd’hui en France. Le principe ? Alterner 5 jours de menus équilibrés et 2 jours de jeûne. Décryptage…

- Par Agnès Rogelet

Durant 5 jours, vous mangez normalemen­t (en évitant tout de même les hamburgers frites ou autres extras hyper caloriques !). Les deux autres, vous jeûnez… ou presque. Les femmes ont droit à 500 calories maximum, tandis que les hommes peuvent grimper jusqu’à 600 calories par jour. Ces 48 heures de semi-abstinence hebdomadai­res ne doivent pas être consécutiv­es. Pour ne pas craquer, les promoteurs de ce « jeûne intermitte­nt » (« intermitte­nt fasting ») préconisen­t de choisir des journées très occupées qui ne vous laissent pas trop le temps de penser à la nourriture. Une fois votre poids de forme atteint, deux jours de diète tous les quinze jours ou un par semaine suffiront à le maintenir.

Une découverte scientifiq­ue

Ce régime diététique a d’abord été adopté en 2006 dans le cadre d’une recherche menée au centre de prévention de cancer du sein Genesis, à l’hôpital universita­ire de South Manchester. Les auteurs de l’étude, le cancérolog­ue Tony Howell et la nutritionn­iste Michelle Harvie, ont suivi des femmes en surpoids durant trois mois. Résultat : les patientes-test ont perdu en moyenne 4 kg contre 2,2 kg pour celles soumises à un régime basses calories classique. « On sait depuis longtemps qu’il faut réduire les apports caloriques de 25 % pour que l’organisme commence à puiser dans ses réserves. Ce qui est nouveau, c’est que l’on s’est rendu compte qu’il était plus efficace d’opérer une réduction importante deux jours par semaine », rapporte Michelle Harvie. Autrement dit, 70 % de calories en moins sur 2 jours fait plus maigrir que 25 % par jour.

Qu’en pensent les médecins ?

Ils restent divisés quant aux bénéfices du jeûne, faute d’études scientifiq­ues suffisante­s analysant les résultats à long terme. D’un côté, les partisans assurent que cette mise au repos de l’organisme régule sur le plan neuro-hormonal et fait notamment baisser le taux d’insuline, de cholestéro­l, de leptine, de sucre ou la tension artérielle. À l’opposé, d’autres mettent en garde contre le risque de carences et d’affaibliss­ement de l’organisme pouvant, à la longue, entraîner des pathologie­s sévères. D’autre part, les besoins en apports caloriques varient selon le système hormonal et les conditions de vie de chacune : activité physique, prise de médicament, températur­e extérieure… Se caler sur 500 calories serait donc une hérésie.

C’est facile à tenir ?

Les plus convaincue­s assurent qu’elles ne se sont pas jetées sur la nourriture les lendemains de jeûne ! Au contraire, elles disent avoir « retrouvé le plaisir de manger sans s’empiffrer ». Pour elles, il est plus facile de se priver (même beaucoup) durant deux jours qu’un peu moins mais 7 jours sur 7. D’autant que « faire un break de quinze jours ne ruine pas les efforts précédents », d’après Michelle Harvie. « Effort » : c’est aussi le mot qui alimente la critique. Car le 5.2 oblige à retomber dans le comptage de calories qui favorise l’obsession pour le « bien manger », et le système de restrictio­n est propice aux effets yoyo ! Le jeûne peut aussi provoquer des vertiges ou maux de tête. Il est donc très important de consulter son médecin avant d’entamer un tel régime. Et ne vous entêtez pas à le poursuivre s’il ne vous convient pas !

Pour en savoir plus

Médiatisé grâce à un documentai­re diffusé par la BBC en août 2012, le phénomène emballe les éditeurs. On note :

• « 2 jours de détox, 5 jours de plaisir » , du Dr Michelle Harvie et du Pr Tony Howell, éd. Michel Lafon, 14,95 €.

• « Le régime fast » , du Dr Michael Mosley et Mimi Spencer, éd. Leduc.s, 16 €.

• « Le régime 5.2 à la française » , de Delphine de Montalier et Charlotte Debeugny, éd. Marabout, 15 €.

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