Vie Pratique Féminin

L’interview Amandine Bourgeois, porte-parole de la chanson française

Gagnante de « Nouvelle Star » en 2008, candidate malheureus­e du dernier concours Eurovision, Amandine Bourgeois trace son chemin. À 34 ans, elle signe son troisième album « Au masculin », une compilatio­n de reprises de grands standards. Rencontre…

- Par Alexis Chenu

Si vous n’aviez pas gagné « Nouvelle Star », qu’auriez-vous fait ? La même chose ! J’étais déjà chanteuse avant. L’émission a été un bon tremplin, mais il y a d’autres chemins pour arriver à se faire connaître.

L’Eurovision, c’est vraiment truqué ? Ah ah ! Non je ne pense pas, même s’il y a sûrement des enjeux politiques qui me dépassent. En tout cas, l’expérience était très forte, j’en suis ressortie grandie ! Votre première scène, vous vous en souvenez ? Oui, je tournais le dos au public. Je restais au fond de la scène à regarder le batteur. J’avais trop peur de faire face aux gens. Le pire souvenir ? Et le meilleur ? Le pire : lors d’un concert dans un village devant trois ivrognes qui criaient « à poil ». Le meilleur ? Le dernier concert de ma tournée en octobre avec mon beau-père à la basse et mes amis, et puis le Royal Albert Hall à Londres, en première partie de Johnny Hallyday. Le trac sur scène, ça se manifeste comment chez vous ? Le coeur qui bat trop fort, trop vite, stress et perte de mémoire parfois. Pour lutter contre, je fais quelques exercices de respiratio­n, de relaxation et cinq minutes de méditation.

L’album « Au masculin », l’idée vient de vous ? L’idée de revisiter des chansons connues vient de moi, et ma maison de disques m’a donné l’idée de ce titre en m’expliquant aussi qu’un parfum de la marque Bourjois s’appelle «Masculin». J’ai trouvé ça marrant… De Gainsbourg à Souchon, quel artiste reste le plus compliqué

à interpréte­r ? Tous, mais j’ai eu plus de difficulté­s sur Michel Jonasz. Le titre «J’veux pas que tu t’en ailles» est une chanson aussi puissante émotionnel­lement que «Ne me quitte pas» de Brel, c’était donc un vrai challenge.

Assumez-vous votre part

de masculin ? Oui, j’assume totalement, tout comme j’apprécie les hommes qui n’ont pas honte de montrer leur part féminine. Les hommes qui vous inspirent le plus dans la vie, ce serait…

Ceux dont j’ai été amoureuse. Qu’est-ce qui vous séduit chez un homme ? La maladresse d’un homme troublé, je trouve cela touchant et craquant.

Le tue-l’amour chez un homme ?

Qu’il ne fasse plus aucun effort. Des complexes ou un truc qui vous

agace chez vous ? Mon impatience, et comme toutes les filles, j’ai des complexes sur mon physique.

Au contraire, un truc que vous aimez bien ? Ma bienveilla­nce et ma joie de vivre. L’insulte ou le gros mot que vous

dites souvent ? « Putain ! » Quand j’étais dans le Sud je disais «putain con» avec l’accent. Si vous deviez organiser le dîner de l’impossible, qui inviteriez-vous ? Mozart et le groupe C2C (que j’ai applaudi récemment lors d’un concert en faveur du Secours Populaire). Je crois que Mozart serait passionné par l’évolution de la musique actuelle et qu’il adorerait participer…

Que direz-vous à Dieu le jour où cela sera fini pour vous ? Ah, je savais bien que le Père Noël et toi n’étiez qu’une seule et même personne !

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