Jim, auteur de « Une nuit à Rome » , nous en dit plus
Comment cette histoire est-elle née ?
Elle est née de deux choses. Mes 40 ans, et les interrogations immanquables qui vont avec, à mi-vie. Et un voyage à Rome avec ma femme. En rentrant, j’ai eu envie de dessiner cette ville. J’ai fait une dizaine de pages et après, seulement après, j’ai cherché quelle histoire je pouvais imaginer à partir de ça !
Comment avez-vous imaginé Marie et Sophia ?
Je crois qu’elles sont une extrapolation des deux facettes de ma femme, simplement. D’ailleurs, elle ne compte plus les fois où elle a posé pour les deux personnages ! J’aimais l’idée que Sophia soit la femme réelle, accessible, et Marie un fantasme magnifié de la femme. Plus inaccessible, plus compliquée à vivre, pas forcément bienveillante et… donc, forcément attirante (rires) !
Delphine, votre compagne, réalise les couleurs de votre album. Comment travaillez-vous à quatre mains ?
Au départ, j’intervenais beaucoup, faisant autrefois mes couleurs. Et puis Delphine a pris, au fil des albums, une belle assurance, et c’est très agréable d’être surpris par des couleurs différentes ! Après, je reviens sur des détails. Ainsi, le dessinateur que je suis peut jusqu’au bout essayer d’améliorer le dessin, ou de mettre en retrait ce qui lui plaît moins…
Enfin, pourquoi avoir situé cette nuit – qui dure presque une vie – à Rome ?
Pour l’amour de cette ville. J’ai découvert après coup une réelle corrélation, le temps étant le vrai sujet d’« Une nuit à Rome », et le temps est partout présent dans Rome, mêlant les vestiges et le présent. Mais la vraie raison, en fait, c’est le plaisir de dessiner la ville et ses architectures !