Vie Pratique Féminin

Départ en vacances ? Le petit guide de survie des plantes

Pas question de se priver d’un repos mérité ! On peut oublier, sans stress, terrasses et jardins le temps d’un voyage. Il existe plein d’astuces pour apaiser leur soif et les faire patienter.

- Par Chantal Keraudren

Àmoins d’accepter de voir son green transformé en paillasson, on ne tond pas trop ras : l’herbe haute permet de bien nourrir les racines qui résistent mieux à la sécheresse. Et s’il jaunit, les premières pluies d’automne le requinquer­ont à coup sûr ! On pense aussi aux plantes couvresol, bien plus faciles à entretenir. On puise dans l’immense gamme des aromatique­s : cistes, romarin, sauge… Et on traque les feuillages argentés qui, au-delà de leur esthétisme, sont souvent la marque d’une plus grande résistance au manque d’eau : lavande, santoline et helichrysu­m en sont de bons exemples. L’armoise, au feuillage ciselé, apportera la french touch, élégante… et frugale ! Les perovskias, aux fleurettes mauves portées par des tiges argentées, prolongero­nt la magie rafraîchis­sante des lavandes.

Au moment du départ…

Même si cela peut faire mal au coeur, sacrifier la floraison des vivaces (géraniums, népétas, camomilles…) leur permet de mieux supporter la chaleur et de former de nouvelles pousses pendant notre absence. D’abord, on taille les rosiers remontants qui seront en boutons au retour. Ensuite, on abuse aussi de ces variétés qui savent se débrouille­r seules : crocosmias, gaillardes ou rudbeckias pour les vivaces, coréopsis, cosmos ou tournesols pour les annuelles. Enfin, on désherbe et on bine soigneusem­ent, avant d’arroser et de pailler sur 5 cm d’épaisseur pour conserver l’humidité au pied des plantes les plus fragiles.

Sur le balcon

Les plantes en pot souffrent bien plus qu’au jardin, où les racines peuvent aller puiser de la fraîcheur en profondeur. Les parois surchauffé­es des contenants agissent comme des radiateurs, accélérant l’évaporatio­n. On les regroupe donc à la mi-ombre, loin de murs clairs réfléchiss­ants. Pour maintenir l’humidité, on place sur la terre une bonne épaisseur de tourbe blonde saturée d’eau, et on emmaillote les pots de plusieurs couches de voile de forçage, qui isole de la chaleur. On pense aussi à couper les fleurs des annuelles et à en raccourcir les pousses. La meilleure solution – sûre mais coûteuse ! – est l’arrosage au goutteà-goutte relié à un programmat­eur, la minuterie étant réglée selon les besoins en eau des plantes et la taille de leurs contenants. Plus ils sont petits, plus ils sèchent vite. Simple en apparence, cet arrosage nécessite néanmoins un bon réglage pour dispenser ni trop ni pas assez d’eau. Alors, à tester avant le départ !

En intérieur

On place les plantes vertes dans la baignoire, sur un lit de billes d’argile, à la lumière, avec quelques centimètre­s d’eau au fond, et vaporisées à la douchette. Si on dispose d’un jardin, on peut regrouper les plantes au pied d’un arbre, à la mi-ombre, légèrement enterrées. Vous hésitez encore ? Courez vite demander à votre voisin de prendre soin de vos protégées. À charge de revanche…

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