Vie Pratique Féminin

L’interview exclusive de Cristina Cordula

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À la fin du mois, l’ex-mannequin animera le dernier lancement de M6 : « Cousu main ». Dix passionnés de couture s’y affrontero­nt à coup de ciseaux et d’aiguille. Le lauréat verra toutes ses créations publiées dans un livre. Une nouvelle aventure attend notre spécialist­e de la mode ! Retour sur ses succès télévisés. Par Nicole Real Comment êtes-vous passée des « Reines du shopping » à « Cousu main » ?

M6 m’a proposé cette émission et j’en étais ravie car ce concept est totalement nouveau pour moi. Dans « Les Reines du shopping », j’interviens et je donne des conseils en tant qu ’experte dans le domaine de la mode. Dans « Cousu main », je suis carrément l’animatrice.

Cette émission a-t-elle l’ambition de dépoussiér­er l’image de la couture ?

Oui, car aujourd’hui l’image de la couture est ringarde. À partir du moment où la fabricatio­n des vêtements s’est industrial­isée, on a remisé la couture aux oubliettes. Or, avec nos candidats, qui ont entre 25 et 48 ans, on s’aperçoit que la couture est une technique qui aboutit à des créations originales et modernes

Quelles sont les épreuves auxquelles sont soumis les candidats ?

La première est une épreuve de patronage où l’on apprend de manière très technique comment construire et bâtir un vêtement. La deuxième est une épreuve de customisat­ion où la créativité est essentiell­e.

Quelle relation avez-vous avec eux ?

Chaque candidat était, à sa manière, émouvant. Après chaque éliminatio­n, j’étais très émue de les voir partir. Je suis contente de ne pas avoir à juger leur travail, cela me permet de rester en bons termes avec tout le monde !

Vos candidats sont-ils parfois des profession­nels de la couture ?

Non, ils sont tous amateurs. Adelino par exemple est vendeur dans la vie et souhaitera­it devenir couturier. Mais, comme il est très difficile de s’imposer dans ce milieu, il espère à travers cette émission acquérir une petite notoriété.

Ne pensez-vous pas que cette émission s’adresse surtout à un public féminin ?

Avant le succès des émissions, on pensait que la cuisine ou la décoration ne s’adressait qu’à des femmes. Un homme peut aussi avoir la curiosité de découvrir comment se fabrique un vêtement de qualité.

Savez-vous coudre ?

Non, dans ce domaine, je suis une vraie catastroph­e. Je fréquentai­s une école anglaise où on apprenait le batik, la sculpture, la peinture, la cuisine mais pas la couture. J’ai toujours été passionnée par la mode mais, hélas, je ne sais pas coudre un bouton. Petite, je disposais d’une couturière pour réaliser mes vêtements sur mesure, chaque semaine à la maison.

Comment choisissie­z-vous vos tenues ?

Je notais celles qui me plaisaient dans les magazines puis j’allais acheter avec ma mère le tissu pour les confection­ner.

En présentant « Cousu main » n’êtesvous pas tentée d’apprendre à coudre ?

Je ne suis pas du tout manuelle mais en regardant l’émission et en discutant avec Amparo Lellouche et Julien Scavini, les membres du jury, j’ai appris plusieurs astuces pour personnali­ser des vêtements. D’ailleurs, j’aime l’épreuve de customisat­ion parce que dans cet exercice l’imaginatio­n est primordial­e.

Porteriez-vous les vêtements cousus par le gagnant de l’émission ?

Pourquoi pas ? Il y a d’ailleurs un candidat qui m’a promis de me coudre une robe sur mesure.

Quels sont les couturiers qui, à vos yeux, représente­nt l’élégance absolue ?

Yves Saint Laurent et Karl Lagerfeld.

Pourquoi ?

Ces deux couturiers ont non seulement changé la mode mais aussi le regard que l’on porte sur la mode. Saint Laurent a instauré le masculin féminin, le tailleur pantalon. En décalant la façon de porter les vêtements, Karl Lagerfeld les a rendus plus rock’n roll.

Quelles sont vos tenues préférées ?

J’aime le smoking ou la saharienne d’Yves Saint Laurent qui sont des pièces cultes. Dans un autre style, la petite veste tweed de Chanel me plaît. Le jean reste aussi un modèle.

Vous publiez « Allures » et y recensez 90 basiques indispensa­bles. Comment les avez-vous choisis ?

J’ai sélectionn­é ce qui personnell­ement m’est indispensa­ble. Et j’y ajoute d’autres éléments comme les accessoire­s. De la tong à l’éventail, c’est une sorte de mélange franco-brésilien.

Est-ce que les gens vous demandent votre avis sur leur look ?

Tout le temps (rire).

Que répondez-vous ?

Parfois, il m’arrive de dire qu’il y a du boulot ou qu’il faut changer la coupe !

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