Sexo Au secours… J’ai peur des sex-toys !
Pourquoi vibrations orgasmiques devraient-elles toujours rimer avec petits canards ? Non, une sexualité épanouie ne demande pas forcément de gadget, même en 2014 !
Plus encore que de ne pas avoir visionné un seul épisode de « Game of Thrones » ou ne pas avoir posté un seul selfie sur son mur Facebook cet été, vivre sans sex-toy relèverait de l’exploit. Mais à contre-courant de la tendance, c’est sans doute de l’assumer qui devient difficile. L’image des gadgets érotiques est en pleine mutation, et les médias s’autorisent une liberté qui – si elle ne rivalise pas encore avec la décontraction anglo-saxonne sur le sujet – a de quoi mettre mal à l’aise les réfractaires.
Un artifice qui ne convient pas à toutes
Si la masturbation concerne près de 85 % de femmes, la plupart d’entre elles ont du mal à en parler. Avoir recours au sex-toy, c’est l’assumer par la démarche d’achat. C’est aussi troquer le fantasque pour le pratique. Pourtant, toutes les femmes ne se servent pas de cet accessoire pour éprouver du plaisir. Ce n’est pas que certaines soient allergiques au plastique. Parce qu’heureusement, il n’a pas fallu attendre l’invention de la pile R6 pour découvrir la masturbation ! Ce n’est pas non plus pour leurs idéaux écolos qu’elles ont abandonné les canards. Que nenni ! C’est bien, en revanche, pour la dextérité de leurs doigts. C’est le cas d’Hélène qui avoue avoir été tentée par les vibros sans jamais franchir le pas, par crainte d’annihiler son imagination et son désir : « J’ai beaucoup d’amies qui ne veulent plus se passer des services de leur sex-toy, bien plus obéissants et adroits que leurs mecs, disent-elles en rigolant. Moi, je préfère m’arrêter aux mains. Cela me permet de fantasmer et d’attendre la jouissance comme un plaisir exceptionnel, aléatoire, mais pas mécanique. »
Un gadget légèrement survendu
Au risque de se répéter, en amour, il n’y a rien d’obligatoire, mais rien d’interdit non plus. Alors pour pimenter sa sexualité de couple ou faire face à une période de disette, les lapins et autres jeux mécaniques sont une solution comme une autre. Mais leur promesse est-elle bien tenue ? L’orgasme est-il quasi automatique ainsi ? Certaines déplorent cet aspect mécanique qui, plutôt que d’obliger le corps à se laisser aller aux mains du désir, énerve. Plus encore, une fois l’effet de surprise passé, le plaisir est-il toujours aussi intense ? À tester…