Interview Antoine Duléry
Après avoir tourné avec les plus grands, il signait l’année dernière pour son premier one-man-show. Triomphe et rebelote depuis septembre au Théâtre du Grand Point-Virgule, à Paris, puis avec une tournée dans toute la France. Rencontre.
De qui tenez-vous cet amour du théâtre ?
Sans doute de mon grand-père, pensionnaire de la Comédie-Française, mais que je n’ai pas connu.
Plus jeune, quels étaient vos héros ?
J’adorais les héros des romans de cape et d’épée, Thierry La Fronde, le Bossu… Et je vouais une immense passion pour les grands acteurs : Gérard Philipe, et puis Belmondo et Jean Marais que j’ai réussi à rencontrer.
Votre premier cachet ?
Un petit rôle dans le film de Pascale Thomas, « Celles qu’on n’a pas eues ».
Retrouve-t-on des imitations dans votre spectacle ?
Oui, mais dans un show qui n’est pas seulement un spectacle d’imitations mais qui mélange stand-up, cinéma, musique…
Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de montrer ce talent ?
J’avais certainement peur d’y aller et d’être catalogué comme imitateur. Et puis il fallait trouver le bon moment pour oser le faire et trouver le courage.
Les voix que vous préférez imiter ?
Celles des personnalités que j’aime : Michel Serrault, Belmondo, Galabru, Jean Marais, Luchini, Daniel Prévost, Robert de Niro…
Un autre don que celui d’acteur ? Imitateur. J’observe, je capte, je vampirise : la voix vient ou ne vient pas.
Pas de reconversion dans l’imitation, donc ?
Je ne crois pas. Je souhaite la plus longue vie à ce spectacle, mais ce sera peut-être le seul.
Vous rendez hommage aux grands acteurs dans votre spectacle. Et vous, quel est le plus bel hommage que vous ayez reçu ?
Celui des acteurs et amis que j’aime : Jean Dujardin, Belmondo, Lelouch. Tous sont venus et ont aimé.
Vous tournez régulièrement avec votre épouse [la réalisatrice Pascale Pouzadoux]. Facile, le travail en famille ?
Depuis notre rencontre sur le plateau du film « La Récréation », nous avons toujours aimé tourner ensemble. Elle me connaît par coeur, elle sait mes trucs, mes trucages… et, du coup, ne me laisse rien passer.
Jamais agaçante ?
Eh non ! Nous sommes très heureux de grandir ensemble.
Voudriez-vous mourir sur scène ?
Non, pas vraiment. Je préférerais être entouré des miens.
Le jour où tout sera fini pour vous, que direz-vous à Dieu ?
Je ferais bien un deuxième tour de piste…
Qui inviteriez-vous au dîner de l’impossible ?
Michel Simon, Paplo Picasso, Louis Jouvet et puis Paul Cézanne, Émile Zola, bref, tous ceux que j’ai aimés et que je n’ai pas connus.