Régime crétois Je copie les champions de l’équilibre
Comment retrouver, sa bonne humeur, son « summer spirit » pour se motiver et fondre avant le marathon des fêtes ? On adopte les meilleurs produits méditerranéens.
Ce régime alimentaire acquiert sa notoriété dans les années 50, lorsqu’une étude « The Seven Contries Study » met en évidence le très faible taux de mortalité coronarienne (par infarctus) des Crétois. « Ils ont également l’espérance de vie globale la plus élevée du mode occidental », explique le Dr. Jacques Gardan, médecin et auteur spécialiste de la question. La chose est prouvée : classé sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, ce régime protège du diabète et permet de réduire d’au moins 30 % les risques de maladies cardio-vasculaires. Des particularités qui méritent bien qu’on s’y attarde.
Le concept à la loupe
Cinq fois moins de viande rouge, quatre fois plus de fruits, du fromage de chèvre et de brebis, pas mal d’ail et de grandes rasades d’huile d’olive… Ainsi dresse-t-on (de manière un peu trop concise) le portrait du régime crétois. Mais attention aux vieilles lunes : « Le régime crétois n’est pas vraiment reproductible », prévient Antonis Panagiotopoulos, directeur de l’académie du Goût à Héraklion, en Crête. « Le régime crétois idéal, c’est celui tel qu’il était pratiqué dans les années 1950 et 1960. Mais depuis, l’agriculture a changé. » Nous avons conservé les plus grands préceptes, dans nos programmes minceur : réduire les protéines animales, avoir un bon équilibre d’acides gras, privilégier des aliments de bonne qualité nutritionnelle et réduire les produits laitiers. Il faut donc manger modérément en s’aidant d’une large palette d’aliments (et donc de nutriments, oméga 3, minéraux, vitamines…). Pour cela, on privilégie les produits céréaliers complets, les fruits et légumes de saison, les huiles d’olive et de colza, les épices et les aromates. Et on consomme en priorité du poisson, du poulet et des oeufs en très petite quantité.
Pourquoi on mincit ?
Parce qu’on adopte une alimentation saine qui, associée à des séances de sport régulières, entraîne une perte de poids. Eh oui ! L’huile d’olive étant une composante essentielle de la cuisine crétoise, elle ne saurait être garante de longévité et de bonne santé si elle ne s’accompagnait pas d’un peu de sport. C’est l’occasion de prendre de bonnes résolutions et d’écouter davantage son corps. « Il faut prendre en considération que la vie en Crête est moins stressante que dans n’importe quelle ville. Ce mode de vie, qui allie travail physique et douceur de vivre, est aussi une des clés du succès du régime crétois », explique la chef grecque Dina Nikolaou qui, outre une émission télévisée en Grèce, tient un restaurant à Paris, l’Evi Evane. Et puis, contrairement aux autres régimes, pas de risque de se lasser : les assiettes sont extrêmement variées ! « La force de ce régime réside d’abord dans le choix de produits que l’on a peu besoin de transformer, pour mieux conserver les valeurs nutritives et gustatives des aliments. »
C’est pour qui ?
Celles qui veulent s’affiner mais aussi adopter un comportement nutritionnel sain. Ce régime alimentaire est destiné autant aux enfants qu’aux adultes. Oui, mais si l’on n’a pas le temps de cuisiner ? Ce n’est pas grave car, dans ce régime, 50 % des légumes se mangent crus. Pour le reste, on utilise une cuisson vapeur « C’est une cuisine simple, qui ne prend pas de temps et qui finit par être plus économique que d’autres modèles occidentaux, car il y a peu de viandes rouges, pas de soda ou de produits industriels », affirme le Dr. Gardan. Le régime crétois sera à l’honneur lors du salon Méditerranée à déguster (M.A.D) organisé à Montpellier du 27 au 29 mars 2015. Sur place, 45 chefs dont 28 étoilés sont attendus à la Park & Suites Arena. Au menu : dégustations et conseils nutrition santé sous l’égide du Pr Jean-François Rossi, chef de service au centre hospitalier universitaire de Montpellier.