Vie Pratique Féminin

Psycho Parents, comment éviter le burn-out ?

Pour que la vie de famille reste une source de bonheur, rien de tel que d’avouer son imperfecti­on. Élever un enfant est un job à plein temps et les jeunes parents ont parfois du mal à joindre les deux bouts. On a demandé à une pro ses conseils pour éviter

- Par Ange-Lise Lapied

Exit l’image des parents parfaits, élevant leurs enfants dans une petite maison dans la prairie idyllique. Le couple est faillible, oscille entre surmenage et conflits. Le couple est juste… normal. Mais avouer qu’élever un enfant ne relève pas tout à fait du conte de fée est encore tabou. La psychanaly­ste Liliane Holstein lève le voile sur ces non-dits dans son dernier livre, en s’attaquant au « burn out parental ». Un état qui concerne de plus en plus de famille et qui doit être pris au sérieux pour conserver le plaisir de vivre ensemble.

Le mode d’emploi est crypté

Le burn out n’est pas un terme réservé au monde du travail ! Surtout si l’on considère qu’être parent est un des métiers les plus ardus. Le quotidien se complique et il faut parfois un peu de temps avant de retrouver un équilibre et une nouvelle organisati­on. Plus de pression, de stress, un environnem­ent peu propice à la sérénité, la fatigue qui s’accumule, le manque

de communicat­ion… Les facteurs qui favorisent l’émergence d’un burn out se multiplien­t dans un monde moderne qui a oublié ses besoins élémentair­es. C’est pourquoi personne n’est à l’abri de cette forme de surmenage « familial ». « Les parents qui sont obsédés par la perfection et le devoir de réussite sont les victimes de prédilecti­on de ce burn out parental, note la psychanaly­ste. C’est également le cas de ceux qui s’étaient forgé un idéal avant la naissance des enfants et qui constatent rapidement que la réalité est souvent différente. Certains présentaie­nt déjà une fragilité bien avant d’avoir des enfants. La vie parentale fait resurgir parfois des problémati­ques inconscien­tes qui étaient enfouies depuis longtemps. »

Les symptômes à repérer

Certains signes devraient déclencher la sonnette d’alarme : une fatigue chronique, les nerfs à fleur de peau en permanence, une tristesse profonde et des sentiments ambivalent­s face à sa progénitur­e. L’important reste de réagir au bon moment pour ne pas s’enfoncer davantage dans la déprime. Si le burn out concerne surtout les jeunes parents, il n’est pas impossible qu’il survienne plus tard, à l’adolescenc­e de l’enfant par exemple. Il faudra du temps pour reprendre le contrôle de sa vie et retrouver le plaisir d’être heureux en famille en savourant les moments partagés.

Et les papas dans tout ça ?

Si la dépression post-partum reste l’apanage des jeunes mamans, le burn out n’épargne pas les hommes. Il est vrai qu’en proportion, les femmes sont les premières concernées, comme l’explique Liliane Holstein : « Les mères sont plus exposées que les pères dès le départ, par le fait que ce sont elles qui portent les enfants et qui accouchent. Les enfants sont également toujours plus enclins, en général, à solliciter en premier lieu les mères que les pères. Le burn out des pères intervient lorsqu’ils ont l’impression de ne plus rien contrôler dans leur vie familiale, dans leur couple, de voir leur femme déprimer et de ne pas savoir comment se faire respecter par leurs enfants. »

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France