Vie Pratique Féminin

Entre le boulot et ma vie de famille, je (re)prends du temps pour moi

Entre les devoirs, les activités des enfants, la nounou qui vous plante au dernier moment, les dossiers (urgents, forcément !) qui s’amoncellen­t sur votre bureau, les lessives, les rendez-vous chez l’orthodonti­ste, les réunions (à 18 heures, évidemment !)

- Par Xavier Beaunieux

Qu’il s’agisse de vos chères têtes blondes, de vos collègues, de votre chéri – voire de vos parents –, oser dire non (sans craindre de passer pour un monstre d’égoïsme) vous facilitera la vie ! En refusant les demandes que vous acceptiez jusque-là systématiq­uement (par peur de déplaire, de décevoir, de fâcher…), vous gagnerez le respect des autres. Non seulement vos oui n’en auront que plus de valeur, mais vous bénéficier­ez de plus de temps pour vous…

J’apprends à déléguer

Pourquoi réaliser une tâche quand vous pouvez la confier à quelqu’un d’autre ? Levez le pied et ne cherchez pas à tout contrôler. Que ce soit chez vous ou au travail, tout assumer en solo est le meilleur moyen d’être rapidement débordée. N’hésitez pas à demander à votre moitié de s’investir davantage dans le quotidien. Un couple, c’est une équipe ! Les hommes sont tout à fait capables d’utiliser les appareils ménagers ! Enfin, n’hésitez pas à responsabi­liser vos enfants en les faisant participer la vie de la maison : mettre la table, remplir et vider le lave-vaisselle…

Je demande de l’aide

Pensez aux membres de votre famille, à votre entourage, à vos potes, aux parents des amis de vos

enfants, aux voisins, etc. Demandez-leur de l’aide de temps en temps (sans oublier de leur renvoyer l’ascenseur). Un petit coup de main par-ci par-là n’a rien de honteux. Et si ça peut contribuer à vous sortir la tête de l’eau, pourquoi vous en priver ?

Je crée un réseau de soutien entre parents débordés

Entre l’école, le cours de théâtre de l’aîné, l’entraîneme­nt de foot de la cadette et les séances d’orthophoni­e du petit dernier, vous passez votre vie dans la voiture à déposer chacun à l’une ou l’autre de ses activités. Déchargez-vous de certains trajets en vous organisant avec d’autres parents sur le mode « Je dépose ton enfant, tu me ramènes le mien. »

J’arrête de me mettre la pression

La femme parfaite n’existe pas (le mec parfait non plus !). Alors accordez-vous le droit d’être imparfaite. Arrêtez de croire que les autres mamans se débrouille­nt mieux que vous, ne culpabilis­ez pas si votre purée n’est pas maison mais vient tout droit du magasin de surgelés.

Je pose des limites

Pour ne pas laisser votre activité profession­nelle empiéter sur votre vie personnell­e, fixez-vous des limites claires et précises. Interdisez­vous, par exemple, de rapporter des dossiers chez vous ou de consulter vos emails pros (et encore plus d’y répondre !) pendant que vous êtes à table. Une manière efficace de « sanctuaris­er » votre vie personnell­e. Notez que ce droit à la déconnexio­n vient d’ailleurs de faire son entrée dans le Code du travail.

Je pense « fonctionne­l »

Pour gagner du temps au quotidien, (ré)organisez votre maison et vos rangements pour les rendre plus fonctionne­ls. Dites adieu à vos vieux bibelots : vous n’aurez plus à nettoyer ces nids à poussière ! Vendez ou donnez ce qui ne vous sert plus. Une fois votre logement désencombr­é, vous aurez l’esprit plus clair.

Je prends soin de moi (et cela n’a rien d’égoïste)

Dès que vous le pouvez, accordez-vous des moments rien qu’à vous. Ces pauses vous aideront à « déconnecte­r ». Faites-vous couler un bain une fois que les enfants sont couchés. Plongez dans un livre (libérez-vous enfin des aventures de Petit Ours Brun !). Ou appréciez tout simplement le silence (c’est si rare lorsque l’on a des enfants…).

Je consacre du temps à mon compagnon

Si vous vivez en couple, réservez-vous des moments de complicité avec votre partenaire. Retrouvez-vous rien que tous les deux, parlez de votre journée, partagez de nouveaux projets, détendez-vous… Si vous ne faites que vous croiser, vous risquez bel et bien de devenir de simples colocatair­es !

Je fais mes courses en ligne

Fini le calvaire des files d’attente interminab­les aux caisses du supermarch­é le samedi. Achetez sur Internet et faites-vous livrer. Eh oui, arrêter de perdre du temps, c’est aussi en gagner !

Je multiplie les « to do lists »

Chaque matin, posez-vous quelques instants et rédigez une liste des choses à faire dans la journée. Classez ces tâches par ordre de priorité (par exemple, réserver l’hébergemen­t pour les vacances est-il plus urgent que prendre rendez-vous chez

l’orthodonti­ste ?). Grâce à cette méthode, vous organisere­z mieux votre temps.

Je me renseigne sur le télétravai­l

Si votre activité profession­nelle envahit votre vie familiale, pourquoi ne pas envisager de travailler autrement ? Temps partiel et télétravai­l (« home office », comme dirait Nelson Monfort) permettent désormais aux entreprise­s de réduire leurs coûts et à leurs salariés de travailler dans de meilleures conditions.

Je n’oublie pas que c’est une nécessité !

Marie Lucas, psychologu­e clinicienn­e et psychothér­apeute, le confirme : « Se dégager du temps pour soi lorsque l’on est une working maman n’est pas un luxe mais un réel besoin, pour soi mais aussi pour ses enfants. Si une maman est stressée, elle aura moins de patience avec eux. Mais dans notre société actuelle, c’est devenu un luxe car le coût de la vie fait que, bien souvent, un seul salaire ne suffit pas. » Alors, comment faire pour ne pas céder à la panique ? « Une maman pourra se réveiller un peu plus tôt et visualiser mentalemen­t sa journée, conseille-t-elle. Calmement. Posément. Sans même sortir de son lit. Elle pourra aussi s’accorder tout au long de la journée des micropause­s – sans culpabilis­er – pendant lesquelles elle s’efforcera de se poser et de ressentir son état émotionnel : “Comment est-ce que je me sens ? Qu’est-ce que je peux faire pour moi, là, tout de suite ?” Si c’est un thé dont elle a envie, elle arrête de courir, elle se pose et elle prend le temps de le boire en conscience, c’est-à-dire en savourant chaque gorgée. Reprendre du temps pour soi implique de se saisir de chaque instant qui nous est donné. »

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