Dossier spécial médecines douces
15 solutions naturelles pour combattre les maux de l’hiver
Nez pris, maux de gorge, peau irritée, frissons, indigestion… l’hiver ne nous épargne pas. Pour autant, pas question de se laisser abattre : on peut y remédier sans passer par la case médicaments ! Voici quinze alliés 100 % naturels pour passer l’hiver au top de la forme.
Ça y est, revoilà l’hiver et son lot de petits désagréments. Le nez qui coule, la gorge qui picote et la peau qui tiraille viennent gâcher nos jours et nos nuits. Notre réflexe ? Courir à la pharmacie faire de plein de sprays pour le nez et autres comprimés à avaler. Dès l’apparition du moindre petit symptôme, on les dégaine de notre armoire à pharmacie comme nos sauveurs, pensant bien faire. Pourtant, il n’y a pas que les médicaments de synthèse qui peuvent soulager et soigner. Bien des maux peuvent être apaisés grâce aux médecines douces, et tout particulièrement grâce aux plantes. Saviez-vous, par exemple, que l’huile essentielle de menthe poivrée soulage les maux de tête ? Ou bien que le gingembre confit aide à digérer après un (trop) grand festin ? Tour d’horizon des médecines douces avec Sylvie Hampikian, expert pharmacotoxicologue et auteure.
Les plantes, efficaces et économiques
La phytothérapie et l’aromathérapie (deux disciplines qui reposent sur l’usage des plantes) sont les spécialités de Sylvie Hampikian. « Je m’intéresse de façon très rationnelle aux remèdes naturels à base de plantes, de fruits et d’huiles essentielles. Cela revient, en fait, à se réapproprier ce qu’utilisaient les médecins avant l’industrie pharmaceutique chimique », explique l’experte. « D’ailleurs, poursuit-elle, il y a de plus en plus de médecins qui prennent les remèdes naturels de nouveau au sérieux. Ils ne se moquent plus quand on leur dit qu’on a soigné une indigestion avec de la camomille ! » Les plantes soignent, c’est indéniable. À l’école vétérinaire, Sylvie se souvient avoir utilisé des remèdes naturels pour soigner « les insuffisances rénales du chat avec une plante amérindienne appelée Lespedeza ou les mammites des vaches avec des pommades à base d’huiles essentielles… » Guérir avec les plantes ne relève donc pas du chamanisme, qu’on se rassure ! L’autre bonne nouvelle, c’est que les remèdes à base de plantes vendus dans le commerce sont faciles d’accès et peu cher. Il suffit de se procurer quelques petits flacons d’huiles essentielles et des herbes séchées et, hop, on peut se préparer de nombreux soins à la maison.
Gare à l’automédication…
L’usage systématique de médicaments de synthèse pour soigner le moindre souci hivernal n’est pas forcément la meilleure des idées… Et ce même s’ils sont sans ordonnance ! À ce sujet, Sylvie Hampikian nous met en garde. « Il existe trois classes de médicaments que l’on prend beaucoup en période hivernale : les décongestionnants nasaux, les collutoires pour les maux de gorge et les sirops contre la toux. » Ils sont tous en vente libre à la pharmacie. « Ce sont pourtant des médicaments qui peuvent avoir des effets secondaires très graves, notamment associés à d’autres prescriptions… » Et que dire du « réflexe paracétamol », alors ? « Certaines personnes en prennent dès qu’elles ont le nez pris, et parfois même à titre préventif. En réalité, il ne fait que masquer les symptômes. Quand la maladie finalement se déclare, c’est un peu comme une bombe à retardement car les virus ont continué à travailler… De plus, le paracétamol n’est pas sans danger pour le foie. » Conclusion : pour de nombreux petits tracas du quotidien, notamment type ORL, on peut dans un premier temps faire appel à des remèdes naturels très efficaces. Le but n’est pas pour autant de diaboliser la médecine conventionnelle et les médicaments de synthèse. Il s’agit plutôt de remettre en question leur surconsommation, notamment en cas de petits soucis. « Il ne faut pas considérer remèdes naturels et médicaments comme deux camps qui s’opposent car ils sont complémentaires », explique l’experte. « Par exemple, dans le cas d’une maladie cardiaque, on peut toujours compléter les traitements médicamenteux avec des plantes qui vont aider le malade à mieux les tolérer. Par exemple, le romarin ou l’artichaut viennent ainsi protéger le foie et les reins des effets toxiques des médicaments chimiques. »