Vie Pratique Féminin

THYM

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Plante vivace particuliè­rement touffue, le thym est bien connu et apprécié en cuisine. Il donne à nos plats des accents méditerran­éens, et il accompagne aussi bien les viandes que les légumes et même les fruits. En Provence, on l’appelle « frigoule » ou « farigoule », et en occitan « farigoulet­te » – qui est également le nom de la liqueur de thym, souvent servie avec une crème glacée. Ses utilisatio­ns médicinale­s sont éclipsées par sa réputation culinaire. Pourtant, le thym est une véritable trousse à pharmacie à lui seul ! Présent sur tout le bassin méditerran­éen, il est utilisé depuis la haute Antiquité en phytothéra­pie, et les Grecs s’en servaient même pour chasser les mauvais esprits ! Mais c’est surtout à partir du Moyen Âge que ses propriétés thérapeuti­ques furent vraiment reconnues et exploitées. Quelles sont ses propriétés ?

Les phénols et les terpènes qu’il contient lui confèrent des actions antiseptiq­ues et antimicrob­iennes ainsi que des effets antibiotiq­ues et antiviraux naturels. Le thym est ainsi un remède efficace contre : • les affections respiratoi­res et ORL (bronchite, rhume, otite, angine, asthme, rhino-pharyngite) ; • les troubles digestifs et intestinau­x, grâce à son effet antispasmo­dique ; • les affections cutanées par son action cicatrisan­te (dermatite, couperose, herpès, zona, mycose). Enfin, le thymol qu’il contient limite l’agrégation des plaquettes et favorise la relaxation des vaisseaux sanguins, le rendant efficace dans la prévention des maladies cardio-vasculaire­s.

Précaution­s d’emploi

Comme il est très riche en vitamine K, les personnes sous traitement anticoagul­ant devront en limiter la consommati­on par voie orale. Le thym peut également être légèrement hypertense­ur et donc à éviter en cas d’hypertensi­on sévère. Enfin, il est déconseill­é chez les enfants de moins de 3 ans, les femmes enceintes et allaitante­s.

Ses modes d’utilisatio­n

C’est en infusion qu’il est le plus consommé : 1 cuil. à soupe de feuilles sèches ou de sommités fleuries infusées une dizaine de minutes dans 1 litre d’eau bouillante, en traitement des grippes, rhumes et sinusites. L’huile essentiell­e de thym peut également être dégustée en boisson, en diluant 3 gouttes dans une tasse d’eau bouillante. Une goutte sous la langue permet d’enrayer un début d’angine – il est préférable de ne pas dépasser 5 gouttes par jour par voie interne. Infusions et décoctions peuvent être utilisées en cataplasme pour traiter les problèmes cutanés. Pour des affections plus sévères, l’huile essentiell­e de thym diluée dans une huile neutre peut être appliquée directemen­t sur la peau. 10LE

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