Vie Pratique Féminin

Tendance – Le zéro déchet, je m’y mets en famille

Bien plus qu’une simple tendance écolo, le zéro déchet est un mode de vie visant à réduire au maximum notre production de déchets. Avec pour credo refuser l’inutile, cette pratique a le mérite de réinterrog­er nos habitudes de consommati­on.

- PAR JOSÉPHINE VAN GLABEKE

Les déchets sont devenus une véritable plaie écologique. En France, une personne consomme à elle seule plus de 354 kg d’ordures ménagères chaque année. La surproduct­ion, liée à la surconsomm­ation, nous pousse à générer des tonnes de déchets. Face à ce constat, le concept zéro déchet tire la sonnette d’alarme, et s’impose comme la solution d’une consommati­on plus réfléchie et responsabl­e. Si les déchets sont bien le résultat des emballages industriel­s, cette pratique propose de repenser notre consommati­on à la source, en se donnant pour objectif de parvenir à une société zéro gaspillage. Par des actions simples, il est tout à fait possible de réduire la quantité de déchets générés par un foyer en remettant en question nos véritables besoins quotidiens.

Produire zéro déchet : impossible dites-vous ?

Réduire la taille de notre poubelle ne relève pas du miracle. Depuis que Claire Poirier en a fait son cheval de bataille il y a cinq ans, chaque membre de sa famille produit moins de 2 kg de déchets (non recyclable­s) par an. Dans le cas de cette blogueuse pionnière du zéro déchet installée près de Nantes, cette démarche s’est installée progressiv­ement dans son foyer, geste par geste, à partir d’un déclic : « Tout a commencé en 2009, lorsque j’ai découvert les couches lavables en discutant avec un couple d’amis. J’ai alors pris conscience des conséquenc­es de ma consommati­on sur ma production de déchets. » Au-delà du raisonneme­nt écologique, celle qui jusqu’alors ne pouvait « pas passer une semaine sans faire une virée shopping » se rend compte de l’impact de ce geste sur son portefeuil­le. Et effectivem­ent, Claire assure avoir fait 1 300 euros d’économie pendant deux ans en utilisant uniquement des couches lavables pour sa fille. Davantage de tri et de compostage, une cuisine faite maison plus saine et économique : alors que le zéro déchet est encore méconnu, la famille Poirier optimise ces gestes au quotidien. « Le zéro déchet a eu un véritable impact dans notre vie. Non seulement nous nous sentons plus heureux, mais nous menons aussi des vies plus significat­ives basées sur des expérience­s plutôt que sur des objets. »

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Claire Poirier a fait du zéro déchet son métier : elle anime régulièrem­ent des conférence­s et des ateliers de confection à Nantes.

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