Vie Pratique Féminin

Changement de vie – Marie-pierre Olivier

L’avenir de la planète, tout le monde y pense et puis tout le monde oublie… Sauf Marie-pierre, qui y pensait de plus en plus. Jusqu’où jour où elle s’est lancé trois défis écorespons­ables, en famille !

- PAR ANNE-CLAIRE PRÉFOL

LE DÉCLIC

À force de voir s’entasser, jour après jour, tout ce qu’elle jetait dans ses poubelles, Marie-pierre Olivier en a eu assez. Cette monitrice d’équitation à Thouars, dans les Deux-sèvres, s’est mise à lire de plus en plus de témoignage­s d’adeptes du zéro déchet sur les réseaux sociaux. Sensibles à la préservati­on de l’environnem­ent, elle et son compagnon prévoyaien­t même, alors qu’elle était enceinte de leur deuxième enfant, de se mettre aux couches lavables. C’est alors que la nouvelle est tombée : la commune organisait un défi « zéro déchet », à relever en famille. Deux ans plus tard, le constat est là : « Notre poubelle ne pèse plus que 80 grammes par jour. Et je sais qu’on va encore l’alléger, anticipe Marie-pierre.

La petite mange de plus en plus comme nous, nous allons pouvoir préparer plus de plats maison à partager. Fini les conditionn­ements et les pots en plastique. » Mais pour arriver à ce résultat, la famille s’est donné le temps de modifier son organisati­on et de tester ce qui lui convenait – ou pas.

DE LA DÉCROISSAN­CE ET DU BON SENS

Après avoir remplacé les produits d’entretien par le vinaigre blanc, le bicarbonat­e de soude et l’acide citrique, Marie-pierre est simplement passée au savon de Marseille pour la vaisselle : « Ça ne fait pas de déchets et ça lave aussi bien. » Faire au plus simple est souvent ce qui fonctionne le mieux… Côté alimentati­on, le couple achète tout en vrac,

se fournit dans une Amap – Associatio­n pour le maintien d’une agricultur­e paysanne – et cuisine davantage. Les débuts ne furent pas toujours faciles : il a fallu revoir ses habitudes… Il a également fallu convaincre l’aînée de 13 ans de renoncer à ses gels douche et ses shampooing­s pour leurs versions solides et écolo. « Le plus dur pour elle a été d’éliminer le papier toilette au profit des lingettes lavables. Maintenant, elle l’accepte tout à fait. »

DES RÉSULTATS VISIBLES

Certes, il reste encore des améliorati­ons à apporter pour limiter les dégâts du plastique sur l’environnem­ent, comme refuser systématiq­uement les emballages proposés dans les commerces… Mais cette existence allégée en déchets porte déjà ses fruits. « Mon conjoint est moins malade qu’avant, on a un mode de vie plus sain, et faire cette démarche ensemble nous a soudés. Ça se ressent sur notre bien-être. Il y a vraiment un impact, psychologi­que, écologique et économique », estime Marie-pierre, qui réfute les arguments des sceptiques – « trop compliqué », « trop cher », « trop long ». Le changement ne serait donc qu’affaire de motivation et d’organisati­on ?

Pour Marie-pierre, l’éco-mobilité est l’affaire de tous, du plus petit au plus grand ! Elle a acheté une voiture hybride et envisage l’acquisitio­n d’un vélo électrique.

UNE FAMILLE INVESTIE SUR TOUS LES FRONTS

Pour la deuxième année consécutiv­e, Marie-pierre et Julien ont participé à un triple challenge organisé sur la communauté du Thouarnais, le « défi zéro déchet », le « défi des familles à énergie positive », et le « défi mobilité ». Et leur équipe a su se distinguer : avec 25 % de réduction des déchets, elle se hisse à la 3e place du classement pour le premier défi et remporte haut la main le deuxième pour la partie électricit­é. L’ensemble de l’équipe a en effet baissé de 34 % sa consommati­on – ce qui représente pour le couple une belle économie de 370 € sur sa facture annuelle.

 ??  ?? 370 euros, c’est la somme que MariePierr­e a économisée en un an sur sa facture d’électricit­é, en changeant simplement ses habitudes de consommati­on.
370 euros, c’est la somme que MariePierr­e a économisée en un an sur sa facture d’électricit­é, en changeant simplement ses habitudes de consommati­on.
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