Vie Pratique Féminin

C’est de saison – Vive la fraise française !

Légère, délicieuse, vitaminée, on en mange 2,6 kilos par famille et par an. Mais comment être certain qu’elle n’a pas trop voyagé ? On vérifie la provenance, on choisit sa variété et on apprend à déguster ce fruit de saison avec un expert.

- PAR JULIETTE VERGNAUD

La production mondiale de fraises a plus que doublé en quinze ans. En tête du classement : la Chine, avec 3,8 millions de tonnes récoltées en 2016. La France arrive loin derrière avec une production d’environ 60 000 tonnes

– dont 22 % proviennen­t du Lot-et-garonne, où on recense 200 producteur­s. Dans l’hexagone, on en consomme pourtant le double grâce à une importatio­n qui provient pour les deux tiers d’espagne. Il y a dix ans, afin de faire face à une concurrenc­e qui mettait en péril la filière du Sud-ouest, un petit collectif a décidé de se démarquer en cultivant d’autres variétés très goûteuses pour proposer aux consommate­urs un fruit haut de gamme. Le Label Rouge fraise a alors été lancé avec la gariguette et la ciflorette. Depuis 2010, la charlotte fait elle aussi partie du cahier des charges.

QUELS ATOUTS ?

Riche en antioxydan­ts, la fraise est gorgée de vitamine C. Elle contient également de la vitamine B9 (acide folique, favorable au renouvelle­ment cellulaire). Grâce à sa bonne proportion de flavonoïde­s (antioxydan­ts), elle participe à la diminution des triglycéri­des (les graisses) dans le sang. Bref, aucune raison de s’en priver !

Bon à savoir : on la trouve d’avril à juillet – jusqu’en octobre pour la charlotte.

LE LABEL ROUGE, QUELLES GARANTIES ?

La fraise Label Rouge fête ses dix ans cette année. Cette certificat­ion estampillé­e sur les barquettes rassure. Mais quelles garanties offre-t-elle aux consommate­urs ? Philippe Blouin, président de la fraise Label Rouge, nous éclaire. Ce label vous certifie un taux de sucre minimum : « Selon les saisons, le taux requis varie : 7 % avant le 30 avril,

7,5 % avant le 31 mai et 8 % après le 31 mai. » La sélection se fait aussi sur l’aspect. « Pour faire partie du “casting”, chaque fraise doit avoir une couleur et un calibrage homogènes, typiques de sa variété. » Le ramassage se fait à maturité, avec un personnel aux mains expertes, formé pour la cueillette. Quant au transport, attention ! Le label impose les barquettes monocouche­s.

« Les fraises sont des fruits fragiles. Elles ne doivent pas être empilées. Les fruits sont rangés un à un avant de partir pour la vente », indique l’expert.

L’atout green : les fraises Label Rouge ne sont généraleme­nt pas davantage traitées que les fraises bio. Elles ne peuvent cependant pas obtenir la certificat­ion agricultur­e biologique car la majorité de la production est faite hors sol, une méthode qui ne rentre pas dans le cahier des charges du label AB.

QUELLE VARIÉTÉ CHOISIR ?

La gariguette : elle est acidulée. Elle révèle un équilibre subtil entre le sucre et l’acidité. On la déguste comment ?

Nature, ou encore avec une boule de glace ou de la crème Chantilly pour les plus gourmands. La ciflorette : c’est la plus sucrée. Certains enfants l’appellent la « fraise bonbon ». On la déguste comment ? Comme elle est déjà très douce, on la croque nature. Elle peut aussi se servir avec un verre vin rouge pour apporter de la fraîcheur à un apéritif.

La charlotte : elle est très musquée. On en trouve moins car elle est plus difficile à produire. On la déguste comment ?

Son goût marqué convient parfaiteme­nt pour les pâtisserie­s.

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