Interview : Sophie Davant
Star du petit écran, Sophie Davant règne sur les matinées et les après-midi de France 2 avec
« C’est au programme » et « Affaire conclue ». Elle est aussi une fille de l’écologie puisqu’elle est « tombée dedans » quand elle était petite, avec un papa engagé et pionnier dans le combat pour un monde plus vert.
Vos parents étaient scientifiques. Votre père était un pionnier dans le domaine de l’écologie. Comment granditon dans une famille engagée ? On apprend beaucoup ! Mon père était professeur en biologie marine et ornithologue. Enfant, j’ai passé toutes mes vacances avec lui dans la réserve naturelle du banc d’arguin, à l’entrée du bassin d’arcachon – réserve qu’il a créée en 1972. Je partais avec lui en bateau, on campait. Je faisais la vigie sur la plage, pour observer les oiseaux. J’étais donc très au fait des combats écologiques locaux en Gironde.
Du coup, avez-vous donné à vos enfants une éducation très écolo ?
J’ai d’abord voulu qu’ils soient en harmonie avec la nature, qu’ils la connaissent pour pouvoir
la respecter. Par exemple, on partait tous ensemble ramasser des champignons. À la maison, ils apprenaient à les reconnaître. Ils sont nés à Paris mais comme j’adore la mer, on fait souvent des balades en bateau…
Faites-vous la cuisine ?
J’ai la chance d’avoir appris à cuisiner avec mes grandsmères dans le Sud-ouest. C’est une cuisine très riche ! Je fais ce qu’il faut pour que le goût soit là, que les textures et les saveurs soient valorisées. J’aime particulièrement les produits de la mer, je travaille souvent le poisson cru.
Consommez-vous des produits bio ?
Autant que je peux. Mais je préfère avant tout acheter mes fruits et légumes au marché. Je les choisis de saison. Je privilégie les produits issus de cycles courts. J’achète beaucoup auprès des producteurs locaux. Il suffit de goûter les fruits qui viennent de la région où on se trouve pour se rendre compte que le goût est exceptionnel, qu’ils n’ont rien à voir avec les autres.
Avez-vous un jardin ?
J’en ai eu un beaucoup plus jeune, mais pas actuellement. Je préfère la promenade au jardinage. Quand j’étais enfant, j’avais des discussions sans fin avec mon grand-père, qui jardinait beaucoup. Je me souviens du goût de la salade fraîchement coupée, mouillée par la rosée du matin…
Avez-vous testé les produits de beauté bio ?
J’ai testé. Mais ce que je préfère, ce sont les produits simples, même si je suis sensible à la démarche. En revanche, je ne suis pas du tout du genre à fabriquer moi-même mes produits cosmétiques.
À travers vos émissions, vous affichez un réel attachement aux régions. Qu’en est-il dans votre vie personnelle ?
J’habite à Paris mais je ne me sens pas du tout parisienne. Je suis une vraie provinciale. Je suis très fidèle à mes racines bordelaises. J’ai une maison en Normandie pour des raisons pratiques, car c’est proche de Paris… Là-bas, je me ressource. J’ai besoin de la nature. J’ai appris à connaître la Normandie, mais puisqu’il y a la mer, autant dire que ça a été facile ! La France est un pays magnifique.
« Affaire conclue » n’est-elle pas une émission foncièrement respectueuse de l’environnement avec cette volonté de deuxième vie des objets ?
Dans cette émission, il est d’abord question de transmission. On transmet une partie de son patrimoine, une partie de son histoire. Elle est participative. Le public a répondu présent et y a trouvé un intérêt. La case n’était pas évidente : nous sommes passés de 4 à 22 % de parts d’audience. C’est beaucoup de responsabilités, mais je trouve que c’est assez facile. J’aime travailler avec rigueur sans me prendre au sérieux. Je suis la première spectatrice de mes émissions. J’apprends tous les jours et je ne me lasse pas.
Tout au long de votre vie, vous avez traversé des épreuves et pourtant, vous gardez une image très solaire, souriante. Quel est votre secret ?
C’est la résilience. J’ai hiérarchisé mes priorités pour pouvoir rebondir quand ça n’allait pas très fort. Je profite du moment présent. Même si ce n’est pas toujours facile, je cherche toujours la joie intérieure qui domine.
”Enfant, j’étais très au fait des combats écologiques locaux en Gironde, j’observais les oiseaux sur la plage.”