Bien-être – Allons nous oxygéner en forêt !
Rien de tel qu’une balade en forêt pour s’aérer les poumons et mettre toute la famille de bonne humeur ! Afin de profiter au mieux d’un grand bol d’air relaxant, Jean-marie Defossez, docteur en biologie animale, nous guide sur les chemins de la détente la plus écologique possible.
LA FORÊT, AMIE DE LA SANTÉ
Saviez-vous qu’en japonais, un seul son désigne en même temps les termes « forêt » et « respiration profonde » ? Les bois sont un milieu riche en oxygène rejeté par les plantes, où il y a moins de métaux lourds et de radioactivité grâce aux champignons qui les absorbent, moins de particules fines et moins de composés organiques volatils nocifs. Certains arbres, comme le pin, parfument l’air de leurs terpènes – des composés d’huiles essentielles. Les Japonais ont démontré que les marches en forêt font baisser le stress en réduisant le taux de cortisol, et favorisent la bonne humeur en augmentant la sécrétion de sérotonine, l’hormone du bonheur.
L’EFFET ANTI-STRESS DES ARBRES
Selon Jean-marie Defossez, auteur du livre Respirer avec les arbres, « les forêts offrent au moins trois éléments reconnus sans ambiguïté pour favoriser la détente ».
1. Un quasi-silence. Un luxe devenu rare, et pourtant essentiel pour le cerveau.
2. Un environnement où tous
les sons sont naturels. « Pensons à l’effet d’un chant d’oiseau ou du son d’un ruisseau sur notre cerveau, qui est bien différent de celui d’un bruit de moteur. » Entre la mi-septembre et la mioctobre, le brame du cerf marque la saison des amours pour ce cervidé. Ces sons nous rappellent nos racines animales et nous sont probablement indispensables.
3. Nous y profitons de la qualité de l’air, bien meilleure en forêt. Pour Jean-marie Defossez, « notre odorat, nos cavités nasales et nos poumons réagissent de manière réflexe à la présence de particules, de microparticules et de polluants en suspension dans l’atmosphère. Ce réflexe entraîne à notre insu une limitation de l’amplitude respiratoire ». Le conseil de l’expert :
on respire lentement, de manière fluide. « Un air pur rend plus détendus les mouvements de la respiration. Cette respiration plus déliée agit ensuite sur l’ensemble du corps. »
UN MAXIMUM DE STIMULI BÉNÉFIQUES
À ces trois facteurs, on peut ajouter d’autres stimuli positifs, qui font du bien aux petits et aux grands : l’odeur des sous-bois, la lumière tamisée et le décor à dominante verte. Tous trois ont de puissants effets antistress. Pour Jeanmarie Defossez, il convient de ne pas oublier le rôle plus subtil – mais incontournable – de la perception symbolique des arbres. Par le jeu d’un travail sur l’inconscient, « la vue de ces “héros” droits, en quête de clarté, toujours confiants en la vie et enracinés, ne peut que réconforter ». Le conseil de l’expert :
dès septembre, à l’exception des forêts de persistants (pins, cyprès, épicéa, olivier…), certaines semblent s’embraser dans un feu d’artifice de couleurs. Le beau fait du bien, prenons le temps d’admirer l’éclat du feuillage d’automne d’une flamboyante viorne du Japon !