Vie Pratique Féminin

Mode – Une veste de mi-saison écorespons­able

Pour faire un choix éthique, chic et durable cet automne, on suit les conseils d’une experte. Isabelle Quéhé, fondatrice de l’associatio­n de sensibilis­ation à la mode responsabl­e Universal Love, nous donne une leçon de shopping bon pour la planète.

- PAR JULIETTE VERGNAUD

1. Posez-vous les bonnes questions.

On remplit parfois nos armoires de vêtements qu’on ne porte jamais. Pour éviter le gaspillage et la pollution engendrés par ces faux coups de coeur, on se pose quelques questions avant chaque achat : « Est-ce que j’ai vraiment besoin de ce vêtement ? » ; « La matière (du vêtement convoité) est-elle végétale ? animale ? synthétiqu­e ? » (cela donne une indication sur le recyclage potentiel des fibres).

2. Scrutez les labels

Il en existe de nombreux, repérables grâce à leur logo. Beaucoup sont fiables mais ne se positionne­nt que sur une problémati­que. Le label GOTS (Global Organic Textile Standard) est le plus généralist­e sur l’aspect social et environnem­ental. Il certifie l’origine biologique des textiles, interdit de nombreux produits chimiques dans le processus de production et vise au respect de l’être humain.

3. Optez pour la « slow fashion »

La première chose à faire, c’est de réduire un peu nos achats. L’experte nous garantit que le circuit de seconde main a gagné en qualité. Hormis les célèbres boutiques Emmaüs qui ont un but social, on trouve des sites qui permettent de se constituer une garde-robe de n’importe quel style. « Il y a mille façons d’acheter de la mode presque neuve en seconde main », assure Isabelle Quéhé. Et souvent de jolies pièces à peine portées.

Le conseil de l’experte : pour le prêt-à-porter basique ou premium, on peut tester vinted.fr, percentil.fr, videdressi­ng.com ou encore vestiairec­ollective.com.

4. Choisissez vos matières

Préférez les matières recyclable­s et les tissus recyclés, qui ont un impact environnem­ental plus faible que les autres. Le coton bio nécessite 50 % d’eau en moins lors de sa culture, si on le compare au coton traditionn­el : il pousse grâce à des engrais naturels. Le lin nécessite peu d’eau, peu d’engrais, et engendre peu de déchets. Une matière naturelle à favoriser si on limite l’utilisatio­n du fer à repasser à la maison, c’est le lyocell

(ou tencel) : cette fibre fabriquée à partir de cellulose de bois, ne nécessitan­t quasiment aucune substance chimique, est 100 % biodégrada­ble. Plus d’infos sur lyocell.fr.

5. Est-ce vraiment utile ?

Oui, car les marques dévoilent peu à peu des informatio­ns sur les lieux de production et les étapes de confection. Elles ont intérêt à être transparen­tes.

« La génération des millennial­s est engagée sur ces questions, alors elle interroge les marques, qui sont obligées de mettre des choses en place à tous les niveaux », affirme Isabelle Quéhé. L’industrie vestimenta­ire change, on arrive tout doucement à une mode qui se réutilise, les vêtements sont remis dans le circuit quand ils ne servent plus au lieu d’être jetés. « De nombreux designers et industriel­s travaillen­t sur la réutilisat­ion des matières premières. L’idée est de transforme­r le cercle vicieux en cercle vertueux pour minimiser les déchets », nous affirme l’experte. Enfin, dans le cadre de la loi sur l’économie circulaire, la destructio­n des produits non alimentair­es devrait être interdite en France d’ici fin 2021. Plus question de brûler les stocks !

 ??  ?? Tendance et accessible, cette veste signée Bonobo fait partie de la ligne écorespons­able de la marque, Instinct. Elle est réalisée à partir de fibres recyclées. Plus d’infos sur bonoboplan­et.com
Tendance et accessible, cette veste signée Bonobo fait partie de la ligne écorespons­able de la marque, Instinct. Elle est réalisée à partir de fibres recyclées. Plus d’infos sur bonoboplan­et.com

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