Mode – Mes bijoux et accessoires éthiques
Porter de nouveaux bijoux et personnaliser son look en jouant avec les accessoires, c’est une manière de finir l’année en beauté. Hélène Grassin, fondatrice de la marque de joaillerie éthique Paulette à Bicyclette, délivre de précieux conseils pour s’accessoiriser de façon plus responsable.
De l’extraction à la fabrication, trois grands principes doivent entrer en ligne de compte pour affirmer que bijoux et accessoires sont éthiques (Hélène Grassin préfère pour sa part le mot responsable, car elle trouve qu’« éthique » est « malheureusement utilisé aujourd’hui à toutes les sauces ») : le respect des droits des êtres humains et de l’environnement, un acheminement peu polluant (en émettant un minimum de CO2) et une traçabilité garantie.
LE CHOIX DES MATIÈRES
Le travail de l’or recyclé, par exemple, s’avère intéressant d’un point de vue environnemental (dans la mesure où cela ne génère pas de nouvelle extraction). Toutefois, son utilisation ne fait malheureusement toujours pas diminuer l’activité dans les mines d’or, où les conditions de travail sont parfois terribles. L’or Fairmined (une certification mise en place en 2000) prend en compte plusieurs paramètres éthiques. L’extraction de cet or labellisé est plus saine, le travail des enfants est banni dans les mines ; artisanales, ces dernières sont alors préservées de la corruption qui gangrène le secteur.
LES LABELS À SUIVRE
Le label Fairtrade de Max Havelaar s’engage, comme Fairmined, à valoriser la production artisanale en offrant de meilleures conditions de travail aux mineurs et, surtout, une réglementation plus lisible de l’exploitation minière. Le Responsible Jewellery Council (Conseil pour une joaillerie responsable), qui s’étend à la bijouterie, à l’horlogerie et à la joaillerie, s’engage également pour garantir de bonnes pratiques socialement responsables. Pour Hélène Grassin, il ne faut pas hésiter à poser des questions au vendeur, à chercher des infos en ligne si l’on fait ses achats sur Internet. L’idée, c’est de découvrir comment la marque s’engage, acheter made in France si possible, valoriser les savoirfaire locaux ou régionaux. C’est un vrai parti pris.
QUESTION DE PRIX
« Si on achète un produit à trop bas prix, on se doute que les personnes qui l’ont fabriqué n’ont pas été bien payées et qu’il n’est pas éthique. Mais un prix élevé ne signifie pas pour autant qu’un objet est responsable. Ce qui importe, c’est la traçabilité et les labels ou certifications du produit », précise la fondatrice de Paulette à Bicyclette. Et aujourd’hui, on trouve de très belles choses à des prix plutôt doux.
À savoir : pour le fabricant, un bijou écoresponsable peut dégager moins de marge, la réalisation étant souvent plus compliquée et les coûts plus élevés.