Vie Pratique Féminin

Jardin – Dans mon jardin d’hiver

- PAR CHRISTOPHE COURAU

« Je voudrais de la lumière, je veux changer d’atmosphère » chante Keren Ann dans « Jardin d’hiver ». Nous aussi ! Pas question de laisser le jardin ou le balcon déserts et tristes alors que la nature regorge de possibilit­és pour les égayer et les colorer.

L’hiver est une saison boudée – à tort – par les jardiniers

amateurs. Pourtant, « entre les feuillages des persistant­s, les écorces décorative­s, les fruits et les fleurs d’hiver, il y a de quoi colorer avec bonheur son jardin », explique notre expert, Didier Willery, coauteur de Toutes

les plantes belles en hiver aux éditions Ulmer. Voici quelques suggestion­s très faciles à mettre en pratique.

DES FLEURS TOUT AU LONG DE L’HIVER

Les floraisons dépendent bien sûr de votre région. Par exemple, on ne plantera pas du mimosa dans le nord de la France, mais de rustiques cornouille­rs mâles ou officinaux, qui se couvrent eux aussi de jolies fleurs d’un jaune éclatant. Au sein de chaque espèce, il existe plusieurs variétés qui fleurissen­t à différente­s périodes. Ainsi, les centaines de types de perce-neige ont des dates de floraison décalées, à l’instar des rhododendr­ons, qui fleurissen­t à Noël, puis en janvier, en février ou en mars. Même constat pour les hamamélis, les camélias et les hellébores, qui sont les fleurs reines de l’hiver : les premières fleurissen­t de décembre à mars, les deuxièmes de septembre à mai, et les troisièmes de novembre à mars.

Le conseil de l’expert : les petits bulbes (perce-neige, petits narcisses) n’ont pas besoin de beaucoup d’espace. On peut les planter dans le même trou que les arbustes. Leurs feuillages se mêleront aux couvre-sols, ce qui limitera les mauvaises herbes.

DES FRUITS

DANS MON JARDIN Quelques fruits font leur apparition en hiver, tels ceux du pommier d’ornement ‘Evereste’, qui ne mûrissent qu’après les premières fortes gelées. C’est aussi le cas de ceux du lierre arborescen­t (Hedera helix ‘Arborescen­s’). Cette plante grimpante se transforme en gros buisson ramifié. Ses fruits s’épanouisse­nt fin février. « Ils sont attrayants bien avant leur maturité, brillants et magiques sous le givre ou quelques flocons », assure Didier Willery.

Le conseil de l’expert :

évitez de planter en période de gel (en dessous de - 5 °C), et ce pendant plusieurs jours. S’il gèle quelques jours après la plantation, ce n’est pas très grave : les boutons généreront une nouvelle floraison.

DES ARBRES, ARBUSTES ET ARBRISSEAU­X DÉCORATIFS

Dans les grands jardins, les troncs des platanes et des frênes arborent de belles couleurs. Dans des espaces plus petits, on privilégie­ra l’érable à peau de serpent (Acer capillipes), ou encore l’érable pourpre du Japon, au feuillage éclatant. Pensez également à la ronce des bois (Rubus fruticosus), aux longs rameaux élégants qui s’épanouisse­nt en arceaux.

Le conseil de l’expert :

dans les zones humides, les écorces ont tendance à verdir et à se couvrir de mousse. Un nettoyage annuel à la fin de l’automne avec un simple balaibross­e passé un jour de pluie suffit à les en débarrasse­r. En revanche, lessives (même bio) et nettoyeurs haute pression sont vivement déconseill­és.

DES FEUILLAGES PERSISTANT­S

De nombreux feuillages se distinguen­t par des couleurs qui varient avec la températur­e. C’est le cas du bambou sacré ‘Firepower’ (Nandina domestica) au port compact, dont les feuilles passent du vert au rouge voire au violacé, puis redevienne­nt vertes lorsque les jours se réchauffen­t. C’est aussi le cas de certains mahonias, lierres, ou encore des bergénies (Bergenia cordifolia).

Le conseil de l’expert :

choisissez vos plantes en fonction du lieu et du sol. Vous n’aurez alors pas besoin d’apporter quoi que ce soit à la terre puisque vous vous adapterez à elle. En hiver, l’arrosage est facultatif, en raison des pluies régulières à cette saison.

 ??  ?? UN JARDIN QUI SOIGNE Saviez-vous que le jardinage permet aussi de soigner les migraines, la dépression profonde ou encore l’hyperactiv­ité des enfants ? On parle alors d’hortithéra­pie ou de jardin thérapeuti­que.
UN JARDIN QUI SOIGNE Saviez-vous que le jardinage permet aussi de soigner les migraines, la dépression profonde ou encore l’hyperactiv­ité des enfants ? On parle alors d’hortithéra­pie ou de jardin thérapeuti­que.
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