Fêtes – Mon guide d’achat des jouets écolo
L’heure des cadeaux est toujours très attendue par les petits (et les grands) ! Malheureusement, dans le domaine des jouets, suremballage et matières de fabrication polluantes dominent le marché. Bonne nouvelle toutefois, les fabricants de jouets s’orientent peu à peu vers une démarche plus écologique.
3,4 milliards d’euros, 280 € en moyenne par enfant et par an : les achats de jouets de Noël sont en baisse depuis deux ans. Et qu’en est-il de la conscience écolo ? Elle pointe le bout de son nez, sans s’imposer. « Il ne faut pas se voiler la face, le marché du jouet écologique est un marché de niche. Les parents se posent des questions sur les produits chimiques et se concentrent sur leurs dangers pour la santé. Or c’est un faux problème, car ce marché est l’un des plus contrôlés », explique Nathalie Charlet, cheffe de produit petite enfance chez Oxybul. Les contrôles sont drastiques pour les jouets passés au crible des normes françaises et européennes.
UN JOUET ÉCOLO, C’EST QUOI ?
C’est un qualificatif qui regroupe des démarches très différentes. Première étape, les matériaux : on cherche à miser sur des matières renouvelables ou recyclables comme le bois, le carton, le papier, les matériaux de synthèse à base de plastique recyclé, le coton bio pour les textiles. Ensuite, on joue la carte locale, made in France ou made in Europe, pour diminuer l’empreinte carbone. Un jeu écolo peut aussi défendre des valeurs comme la coopération, la créativité, l’apprentissage des enjeux climatiques, etc. Quid du prix ? Ils ne sont pas plus chers que certains noms connus et très vite démodés.
JE DÉCRYPTE LES ÉTIQUETTES
Haro sur les substances chimiques comme le bisphénol A, les phtalates, le cadmium
– entre autres –, reconnus comme perturbateurs endocriniens. Pour aller plus loin, visitez le site wecf-france.org, qui propose une fiche où figure un tableau complet des substances problématiques présentes dans les jouets. Mais pas de panique, pour être sûr de son coup, voici les labels qui ont fait leur preuve : NF vous assure le respect des normes en vigueur sur le marché français; pour tout ce qui est textile, faites confiance à OekoTex; pour le bois, FSC, PEFC et NF Environnement garantissent une exploitation responsable des forêts.
LES MARQUES À SUIVRE
Bon point pour l’enseigne française Oxybul, qui s’attaque aux emballages. « Un vrai challenge ! Nous avons embauché un ingénieur en packaging qui travaille avec la règle des 3 R : réduire, recycler et réutiliser. Notre gamme fétiche ? Les kits Artibul, car les emballages sont en carton, en papier, et la boîte est réutilisable et personnalisable », explique Nathalie Charlet. En France, Bioblo crée des jeux de construction à partir de gobelets recyclés. Bioviva valorise les thématiques autour de la nature. L’espagnol Nobodinoz utilise des textiles bio ou en fibres recyclées. L’américain Green Toys recycle des bouteilles de lait pour ses plastiques. Le Thaïlandais Plan Toys n’utilise que du bois d’hévéa destiné à être brûlé, prélevé à moins de 30 km de son unité de production, et aucun composant chimique. On est sur la bonne voie!