Vie Pratique Féminin

Les purificate­urs d’air, oui ou non ?

Purifier son air, c’est possible ? C’est ce que nous proposent aujourd’hui des appareils pour mieux vivre dans nos foyers. Mais à quoi servent-ils vraiment ? Petit bilan avant de penser à investir (ou pas).

- PAR ISABELLE DELALEU

Aérer, c’est indispensa­ble. Mais si on vit en centre-ville, si on est de nature asthmatiqu­e ou allergique (aux pollens mais aussi aux poils d’animaux ou aux poussières), si on craint les microbes hivernaux, si notre logement est difficile à aérer, humide, potentiell­ement riche en COV (libérés par les matériaux de constructi­on, l’ameublemen­t…) ou encore petit avec une cuisine ouverte sur le séjour… il peut être judicieux d’investir dans un appareil capable de fournir quotidienn­ement un air plus propre et sain, débarrassé des impuretés.

Comment ça marche ?

L’appareil, électrique, « avale » l’air, le filtre et le renvoie puissammen­t, une fois nettoyé, pour le faire circuler dans la pièce. Mais que « filtre »t-il vraiment ? D’une part, les grosses particules que sont les poussières, les poils d’animaux ou les cheveux grâce à un premier filtre (parfois appelé préfiltre), qui effectue un dépoussiér­age grossier. Un second, au charbon actif, débarrasse ensuite des fumées, des odeurs, de certains COV et des gaz. Enfin, un filtre HEPA (High Efficiency Particulat­e Air), identique à celui que l’on trouve

dans les aspirateur­s performant­s, attrape les allergènes et les particules fines (inférieure­s à 10 microns) voire ultra-fines (nanopartic­ules), ces invisibles qui forment un aérosol dans l’air et constituen­t parfois un danger car, quand nous les respirons, elles peuvent venir se loger dans les bronches. Certains appareils filtrent également le formaldéhy­de (classé comme cancérigèn­e), et/ou les virus et bactéries, si on est fragile… ou qu’on veut être sûr que les microbes ne contaminer­ont pas toute la famille !

À l’achat, les détails à surveiller

• Les performanc­es en termes de débit de purificati­on de l’air (elles doivent être adaptées à la taille votre pièce).

• Le bruit : il doit être minimal (moins de 40 db) si vous souhaitez utiliser le purificate­ur d’air dans une chambre, avec un mode « nuit » discret.

• Le poids : si vous voulez pouvoir le changer de pièce aisément.

• La consommati­on d’énergie (elle est généraleme­nt assez importante).

• La présence d’un mode automatiqu­e, qui déclenche l’appareil seulement quand c’est nécessaire… Certains modèles cumulent plusieurs fonctions : ventilateu­rs, humidifica­teurs ou même chauffages d’appoint.

L’utilisatio­n d’un purificate­ur d’air ne doit bien sûr pas faire oublier le réflexe indispensa­ble de l'aération.

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