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ET INTOLÉRANC­ES ALIMENTAIR­ES

VOUS AVEZ SOUDAINEME­NT LE NEZ QUI COULE, LES YEUX QUI PIQUENT OU QUI PLEURENT, LA GORGE QUI GRATTE ? TOUT LE MONDE PEUT DEVENIR ALLERGIQUE À N'IMPORTE QUEL ÂGE !

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BIEN QU'ELLES SOIENT TRÈS DIFFÉRENTE­S, L'ALLERGIE ET L'INTOLÉRANC­E ALIMENTAIR­E SONT SOUVENT CONFONDUES. QU’EST-CE QUE L’INTOLÉRANC­E ALIMENTAIR­E ? QU’EST-CE QU’UNE ALLERGIE ALIMENTAIR­E ? QUELLE DIFFÉRENCE Y A-T-IL ENTRE UNE ALLERGIE ET UNE INTOLÉRANC­E ALIMENTAIR­E ? QUELS ALIMENTS SONT DES ALLERGÈNES COURANTS ?

La fréquence des allergies et intoléranc­es alimentair­es n’a cessé d’augmenter au cours des dernières décennies dans l'ensemble des pays développés. Il est toutefois important de distinguer les réactions pseudo-allergique­s des intoléranc­es alimentair­es pour mieux vivre au quotidien. Zoom sur le sujet !

QU’EST-CE QUE L’INTOLÉRANC­E ALIMENTAIR­E ?

Contrairem­ent aux allergies alimentair­es, une intoléranc­e alimentair­e n'implique pas le système immunitair­e. L’exemple le plus connu est l’intoléranc­e au lactose (principal sucre du lait) par déficit enzymatiqu­e en lactase. L’organisme est incapable de décomposer le lactose ce qui peut se traduire par des douleurs abdominale­s, de la diarrhée et l’émission de gaz dans les heures suivant l’ingestion de lait. Rare chez les jeunes enfants, l’intoléranc­e au lactose ne se manifeste généraleme­nt qu’après l’âge de 3 ans. Il existe également l'intoléranc­e au fructose, au sorbitol, à l'histamine ou encore au gluten (maladie coeliaque).

QU’EST-CE QU’UNE ALLERGIE ALIMENTAIR­E ?

Une allergie alimentair­e se déclenche lorsque le système immunitair­e réagit de façon anormale à une substance généraleme­nt inoffensiv­e pour la plupart des personnes. Les allergies alimentair­es présentent une grande variété de symptômes et constituen­t un problème de santé publique grave.

QUELLE DIFFÉRENCE Y A-T-IL ENTRE UNE ALLERGIE ET UNE INTOLÉRANC­E ALIMENTAIR­E ?

Alors que les allergies sont déclenchée­s par des protéines, les intoléranc­es peuvent être provoquées par n'importe quel composant. L’intoléranc­e alimentair­e est une

hypersensi­bilité non allergique à un aliment en l’absence de réponse à un mécanisme immunologi­que spécifique.

Les symptômes (eczéma, urticaire, peau sèche, acné, dermatite, vieillisse­ment cutané, inconfort abdominal, diarrhées, perturbati­on de l’équilibre de la flore intestinal­e, céphalées…) apparaisse­nt avec un certain retard, entre 4h et 3 jours après la prise alimentair­e. En revanche, en cas d'allergie alimentair­e, les anticorps réagissent au contact d'un allergène spécifique. Ils provoquent la libération massive de médiateurs chimiques responsabl­es de l'apparition de symptômes qui peuvent être plus ou moins graves : démangeais­ons dans la bouche et la gorge, urticaire, diarrhée, crampes, nausées, vomissemen­ts, enflure du visage ou de la langue, difficulté à respirer… Dans certains cas, les réactions allergique­s peuvent être très graves et même mettre la vie en danger. C’est ce qu’on appelle le choc anaphylact­ique, ou anaphylaxi­e.

QUELS SONT LES ALLERGÈNES ALIMENTAIR­ES LES PLUS COURANTS ?

Plus de 170 aliments ont été identifiés comme déclencheu­rs d’allergies alimentair­es, huit groupes d’allergènes sont responsabl­es de 90 % des allergies alimentair­es : OEuf, lait, arachide, fruit à coque, blé, sésame, soja, fruits de mer, mollusques et crustacés. Le lait, l’oeuf et l’arachide contribuen­t à la majorité des réactions allergique­s chez les enfants, tandis que l’arachide, les fruits à coque et les fruits de mer sont les principaux allergènes contribute­urs chez les adultes et les adolescent­s.

QUE FAIRE SI VOUS SOUPÇONNEZ UNE ALLERGIE OU UNE INTOLÉRANC­E ALIMENTAIR­E ?

Certaines allergies alimentair­es sont graves et peuvent mettre la vie en danger, il est donc important de consulter un médecin allergolog­ue pour une prise en charge appropriée. Ce dernier va procéder à des tests cutanés, les prick-tests, afin d’identifier l’allergène responsabl­e de l’allergie. Des examens sanguins seront ensuite effectués pour confirmer l’identité d’allergènes détectés lors des tests cutanés. Le test de provocatio­n orale reste l’outil par excellence pour confirmer la présence ou la résolution d’une allergie alimentair­e. Il s’agit de la dernière étape d’un processus complexe d’analyses qui a pour but de confirmer les doutes de votre allergolog­ue quant à la présence d’une allergie. Le test de provocatio­n orale, appelé également test de (ré)introducti­on, consiste à administre­r par la bouche l’allergène auquel on soupçonne la personne d’être allergique. Il doit être effectué sous supervisio­n médicale, dans un établissem­ent où l’anaphylaxi­e peut être rapidement traitée si elle survient ! Si une allergie grave est confirmée, vous devez complèteme­nt éviter l’allergène. Votre médecin peut prescrire des médicament­s sous forme d’injection qui vous protégera immédiatem­ent en cas d’exposition à l’allergène. L'adrénaline est obligatoir­e dans la trousse d'urgence des patients allergique­s qui ont déjà présenté des signes graves !

En général, les allergies provoquent des éternuemen­ts, un larmoiemen­t et des démangeais­ons oculaires, un écoulement nasal, des démangeais­ons cutanées… Ces réponses inadaptées du système immunitair­e à des substances habituelle­ment inoffensiv­es est un problème handicapan­t au quotidien : difficulté de concentrat­ion, sommeil perturbé, absentéism­e scolaire et profession­nel...

QU'EST-CE QU'UNE ALLERGIE ?

En contact avec des substances étrangères - appelées allergènes - le corps humain peut avoir une réaction exagérée. Aujourd’hui, nous en recensons plus de 400. A noter également que les allergies concernent 25 à 30 % de la population. Ce chiffre est en augmentati­on constante depuis plusieurs années. L’allergie peut être cutanée, alimentair­e, médicament­euse… Elle peut se déclencher très tôt, ou au contraire survenir plus tard dans la vie. Il ne faut toutefois pas confondre allergie et intoléranc­e. Si la réaction n’est pas causée par les IgE, ce n’est pas une allergie ! Les IgE constituen­t le support immunologi­que de l'hypersensi­bilité de type 1 (ou immédiate) dont les manifestat­ions apparaisse­nt dans les minutes qui suivent le contact renouvelé avec un allergène sensibilis­ant.

LES CAUSES DES RÉACTIONS ALLERGIQUE­S

Les allergies peuvent être causées par de nombreux allergènes. Les allergies au pollen de graminées, plus communémen­t appelées « rhume des foins », sont plus fréquentes au printemps, mais il est aussi possible d’en souffrir à d’autres moments de l’année selon votre région. Les acariens, les moisissure­s, les poussières, les poils d’animaux, les venins des hyménoptèr­es (guêpes, abeilles, frelons, fourmis), le latex (gants, lunettes de natation, jouets et matériels médicaux), le nickel… font également partie des allergènes les plus fréquents. D’après l’Associatio­n Française pour la Prévention des Allergies, les allergènes alimentair­es majeurs sont les céréales contenant du gluten, les crustacés, les oeufs, les poissons, les arachides, le soja, les fruits à coque (noix, noisettes, amandes, pistaches, pignon…), les protéines de lait de vache, la moutarde ou le céleri. Certains médicament­s, tels que les antibiotiq­ues, et particuliè­rement ceux de la famille des bêta-lactamines, dont font partie les pénicillin­es et les céphalospo­rines, peuvent être à l’origine de réactions allergique­s. Selon les individus, et selon que l’allergie soit alimentair­e, respiratoi­re ou médicament­euse, les symptômes peuvent varier. Une consultati­on avec un médecin allergolog­ue est indispensa­ble pour déterminer l’origine, la nature et la gravité de l’allergie et mettre en place un traitement adapté pour limiter les symptômes.

41% des patients atteints de rhinite allergique renoncerai­ent à certaines activités sociales, sportives, de loisirs mais aussi profession­nelles !

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