Couleurs d’ailleurs
Il faut de tout pour faire ce monde, même si certains cherchent à nous faire croire le contraire. Garder le cap vertueux des associations de couleurs. C’est vrai pour la palette du peintre, c’est vrai pour la palette de la vie. Dans cosmopolite, on entend cosmos… Et dans cet univers vertigineux, l’idée de nous sentir ensemble nous rend plus forts. Inviter l’ailleurs, voici l’idée de ces fenêtres sur l’été. Nous aimons ce Paris métissé, nous aimons ses strates de cultures proches et lointaines. Paris est une carte du monde qui réunit parmi ses curiosités, la Cité Internationale Universitaire, projet initié dans les années 1920 qui a gardé tout son sens. Ce composite de résidences pour étudiants étrangers offre un brassage de nationalités. Illustration parfaite de l’esprit communautaire. Autres escales de ce voyage en ville, l’arche de Noé magistrale de la Grande Galerie de l’Évolution ; le musée Roybet Fould qui n’est autre que le pavillon de la Suède et de la Norvège, et le pavillon des Indes, tous deux construits pour l’Exposition Universelle de 1878, à Courbevoie ; la Maison Loo, demeure d’un collectionneur aux allures de pagode chinoise, rue de Courcelles ; les jardins Albert-Kahn, à BoulogneBillancourt. Voilà pour hier. Mais l’invitation à l’ailleurs tient toujours. Elle se diffuse en lieux de civilisations, comme au temple Ch’an Fa Hua, le plus grand centre bouddhiste d’Europe installé à Bussy-Saint-Georges, en galeries spécialisées, en rues peuplées d’enseignes indiennes, chinoises, africaines aux idéogrammes clignotants, en plats à savourer, en parfums à capter. La route des Indes nous conduit directement chez Caravane qui promène son esprit nomade depuis vingt ans dans nos intérieurs. Visiter le monde, construire des cabanes à Pigalle, embarquer à bord de l’imaginaire de l’Orient Express… voici nos destinations. Cet été, Paris sous influences respire le monde entier.
Martine Duteil, rédactrice en chef