Skall Artiste la nuit, guide le jour
Découvrir ou redécouvrir Paris à travers le regard d’un artiste, vivre Paris comme une performance, ouvrir les portes que l’on n’aurait jamais poussées seul, telle est l’expérience que propose Skall le guide.
Il n’a pas de site Internet, n’apparaît dans aucun livre sur Paris, uniquement quelques concierges de palaces le connaissent et distillent son numéro de bouche à oreille. L’homme est discret, presque timide, dans son pull sans manches en crochet sur pantalon rayé mais quand il se met au service des autres créateurs, artistes, artisans, designers de mobilier, de mode ou d’accessoires, il prend l’éloquence d’un Luchini, la connaissance de l’expert, la sensibilité de l’artiste qu’il est avant tout. Plasticien, Skall développe un travail autour de l’appropriation d’objets et de la performance depuis les années 1980. Il est représenté à Paris par Caroline Smulders/I Love My Job et la galerie Patricia Dorfman, à Vienne par la galerie Mario Mauroner et à Bangkok par le Toot Yung Art Center. Ses parcours parisiens se singularisent par la sélection des adresses qu’il choisit en fonction des désirs des accompagnés : mix entre galeries prospectives à la découverte de talents émergents dont il explique la vision et le processus créatif, ateliers de créateurs comme l’Australien Martin Grant ou de jeans sur-mesure Eglé Bespoke et boutiques répondant à des critères d’authenticité, de savoir-faire et de création, loin des standards branchés. Il cite les gants
Causse, les bijoux organiques “Monies” des Danois Gerda et Nikolai, la joaillerie hors normes de Thierry Vendome, Jar ou Tournaire, les céramiques 1950 de Marie-Pascale Suhard… Il peut faire ouvrir la galerie Thaddaeus Ropac un dimanche matin, l’atelier de Lionel Sabatté, l’artiste des loups en poussière, la réserve d’un antiquaire du marché Dauphine des Puces de Saint-Ouen. Sa spécialité, l’art qu’il décode avec l’Observatoire de l’art contemporain en proposant des parcours lors de foires comme Art Paris Art Fair. Sa performance ultime ne réside pourtant pas dans l’ouverture des lieux les jours fériés ou l’accès à des avant-premières mais dans l’expérience vécue qu’il génère, celle de vivre une oeuvre, de rentrer dans une histoire, d’en rencontrer intimement les auteurs. Immersion dans la peinture, plongeon dans l’histoire, transport sur un autre continent garantis.
Une galerie prospective. L’Inlassable Galerie. Presque cachée au fond d’une impasse et aussi à l’initiative d’un musée pirate à New York. Exposition de Caroline Corbasson, du 5 juin au 28 juillet. 13, rue de Nevers, 75006. linlassablegalerie.com. Et aussi la galerie Sator, 10, rue Chapon, 75003. galeriesator.com Une adresse de sur-mesure. La boutique semi-couture de la finlandaise Anna Ruohonen, dans un immeuble de six étages sur une base de moins de 25 m2 ! 227, boulevard Raspail, 75014. annaruohonen.com. Et aussi Eglé Bespoke. 26, rue du Mont-Thabor, 75001. eglebespoke.com. Atelier Notify. 1-3, rue Saint-Hyacinte, 75001. notify.fr Une incartade vers… l’Asie. Galerie d’antiquités Indian Heritage. 24, rue SaintLouis-en-l’Île, 75004. indianheritage.biz. Et François Pannier, galerie Le Toit du Monde, 6, rue Visconti, 75006. letoitdumonde.net. Le Singe Blanc, 69, rue Galande, 75005. galerie-zelkova.fr. La galerie Eburne, 30, rue des Tournelles, 75004.