Vivre Côté Paris

Bulle de vie

Cet appartemen­t sur cour avec terrasse est le paysage et le repaire privilégié d’une vie de famille.

- PAR AMANDINE SCHIRA. PHOTOS LOUISE DESROSIERS.

Côté rue, l’effervesce­nce du Faubourg Saint-Denis. Côté cour, sas de décompress­ion obligatoir­e, avant d’atteindre la bulle de vie insoupçonn­able d’une famille. Après quelques années passées dans un parfois trop tranquille XVIe, Marie Jacquier – directrice de la communicat­ion à Paris Musées et fondatrice du bureau de presse J’m –, et ses deux filles cherchaien­t un quartier vivant au centre de Paris sans perdre pour autant la sérénité de leur ancienne adresse. Hasard bienveilla­nt, un jour pas comme les autres, Marie reçoit deux fois la même annonce proposant “Appartemen­t sur cour avec terrasse, rue de Paradis”. Des mots qui donnent rendezvous avec la vie! Coup de coeur immédiat pour le potentiel; belle hauteur sous plafond, espace lumineux, vaste terrasse avec un cabanon indépendan­t. L’esprit maison séduit tout de suite. Marie recomposer­a elle-même les lieux.

Faire dialoguer intérieur et extérieur

Un appartemen­t comme une boîte-lumière qui aimante chaque rayon de soleil. Derrière les portes-fenêtres du séjour, une échappée verte s’invite sur la terrasse extérieure. Aux beaux jours, elle devient le prolongeme­nt du séjour. “J’ai choisi un mobilier résistant qui reste dehors toute l’année. Du petit-déjeuner au dîner, c’est notre point de ralliement”. À l’extrémité, un cabanon a été transformé en studio pour sa fille aînée. Prémices de l’indépendan­ce alors qu’à l’intérieur, les pièces en enfilade longent la façade vitrée. Exception faite de la cuisine, en retrait. Tous les points de vue convergent vers cette bulle verte enveloppée d’immeubles. “Je voulais une cuisine séparée, je n’aime pas cuisiner devant mes invités, j’ai néanmoins, fait poser une grande fenêtre façon atelier pour profiter de la lumière naturelle et offrir une nouvelle perspectiv­e sur la terrasse”.

Pousser les murs

Marie a imaginé des placards-cloisons, réalisés sur mesure par un artisan, ces rangements tirent parti de toute la hauteur sous plafond. “J’ai deux filles, il fallait de la place pour nos vêtements”. Présents dans chaque pièce, elle les a unifiés en les peignant en blanc. “J’ai choisi l’épure et le blanc pour agrandir l’espace au maximum”. Des rangements qu’elle a également déclinés dans la chambre de sa fille avec un lit mezzanine qui accueille, en dessous, un dressing.

Plan en étoile

“J’ai conçu l’espace pour que chacun de nous ait son espace privé, un plan en étoile, qui regroupe au centre la terrasse et la pièce principale. Dans le séjour la priorité était d’avoir une bibliothèq­ue qui puisse accueillir tous nos livres. Une passion partagée en famille. Pas de télévision, il était donc important que l’on puisse se retrouver et partager autour de cet espace de lecture”. Agencée sur mesure, elle investit un pan de mur et met en valeur les livres de photos, les catalogues d’exposition­s, les objets-sculptures, les souvenirs… Son dessin linéaire répond aux encadremen­ts de fenêtres soulignés d’un noir, Farrow & Ball. Au programme, mobilier aux angles arrondis, fauteuils en cuir de Poul Kjærholm, fauteuil blanc Bertoïa, lampadaire de Serge Mouille, table ronde italienne en marbre, vase en céramique chiné en Provence, et tapis ancien en laine du Maroc. Un espace à vivre qui abrite l’essentiel… la vie et ce qui la remplit.

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 ??  ?? Page de gauche, le mur-bibliothèq­ue réalisé sur mesure par un artisan menuisier sert de séparation entre le séjour et la chambre. Page de droite, l’espace salon, canapé “Ghost” de Paola Navone, chauffeuse­s “PK22” de Poul Kjaerholm, 1955, natte berbère de Mauritanie, suspension en cuivre des années 1950 de Poul Henningsen, et photograph­ie de Jean-Baptiste Huynh. En bas, Marie Jacquier passant devant un grand miroir qu’elle a chiné à L’Isle-sur-la-Sorgue.
Page de gauche, le mur-bibliothèq­ue réalisé sur mesure par un artisan menuisier sert de séparation entre le séjour et la chambre. Page de droite, l’espace salon, canapé “Ghost” de Paola Navone, chauffeuse­s “PK22” de Poul Kjaerholm, 1955, natte berbère de Mauritanie, suspension en cuivre des années 1950 de Poul Henningsen, et photograph­ie de Jean-Baptiste Huynh. En bas, Marie Jacquier passant devant un grand miroir qu’elle a chiné à L’Isle-sur-la-Sorgue.
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