Vivre Côté Paris

Margaux dans le métro

L’actrice Margaux Chatelier se fond dans le décor cinématogr­aphique du métro aérien.

- TEXTE MARTINE DUTEIL.

Elle s’imaginait danseuse à l’Opéra, elle est actrice de théâtre et de cinéma. Une étoile filante partie à la rencontre d’une destinée artistique. Le passage s’est fait naturellem­ent en incarnant le rôle d’une danseuse, dans le film Aurore de Nils Tavernier en 2006, où elle mariait ses deux passions. Pour nous, Margaux Chatelier se fond dans le décor cinématogr­aphique du métro aérien.

C’est l’histoire d’un royaume où la danse est proscrite… Malgré l’interdicti­on de son père, la princesse – Aurore – ne cesse de danser, danser. Pour sauver la couronne, le roi décide de marier sa fille à un prince et organise trois bals aux couleurs du monde. La reine s’oppose alors à son mari, préférant voir sa fille épouser l’homme qu’elle aime, un peintre qui ne possède rien d’autre que son art. Aurore devra choisir entre la couronne et son amour, gardant à l’esprit le conseil de sa mère, « N’oublie pas de danser, même si tu es triste »… C’est en superposan­t une fiction à sa propre histoire, que Margaux Chatelier a tracé sa voie. C’est aux côtés de Carole Bouquet et François Berléand, qu’elle a pris son envol cinématogr­aphique. Conduite par la chorégraph­e Carolyn Carlson, elle y mène la danse avec l’étoile Nicolas Le Riche. Après en avoir fini avec l’École de danse de l’Opéra de Paris, intégrée à 11 ans, Margaux décide de se consacrer au théâtre et au cinéma. Elle s’inscrit au Conservato­ire, joue dans deux téléfilms en 2011 et 2012, À la recherche du temps perdu de Nina Companeez et La Baie d’Alger de Merzak Allouache. On la retrouve un peu plus tard sur grand écran, dans le rôle de Laura dans Paris-Manhattan de Sophie Lellouche. En 2013, elle est à l’affiche de La Tendresse de Marion Hänsel et de Belle et Sébastien de l’écrivain-voyageur-aventurier-réalisateu­r Nicolas Vanier. Margaux y interprète Angelina, le rôle principal féminin. Deux ans plus tard, elle tourne la suite, Belle et Sébastien, l’aventure continue orchestré par Christian Duguay. De projets en propositio­ns, la jeune fille pose ses repères, ajuste son talent. Demain, elle dit adieu au personnage d’Angelina qui l’aura vu grandir. Moment important où Margaux Chatelier explique qu’elle est prête à accueillir la femme qui s’annonce. Elle en est là… Et puisque l’idée est de se raconter aujourd’hui à travers un lieu-miroir, alors Margaux n’en propose pas un mais plusieurs. Parce qu’elle est de plusieurs couleurs. Cherchez le lien entre le musée de la Vie Romantique, la rue Chaptal, le musée Rodin, le Palais de Tokyo et le métro, et vous la trouverez au croisement de ce jeu de pistes. Cherchez aussi du côté des souvenirs, de l’imaginaire, des fantasmes, et vous comprendre­z pourquoi Margaux s’est finalement arrêtée sur le choix du métro. Elle explique que pour une provincial­e qui a quitté les vignobles bordelais, le train comme le métro sont des lieux puissants dont l’énergie vous traverse, vous stresse, mais vous stimule. Une effervesce­nce qui génère des télescopag­es, des rencontres. Elle a approché le firmament de la danse de très près, pour se tourner finalement vers le théâtre et le cinéma… La vie réserve de belles surprises. Il y a quelque chose de doux dans ce regard bleu ciel, de doux mais de profondéme­nt déterminé!

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PHOTOS CAROLE BELLAÏCHE.
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