Visite d’un écrin citadin, imaginé par Santillane de Chanaleilles, où le ciel et l’extérieur s’invitent dans chaque pièce.
Le loft, imaginé par Santillane de Chanaleilles, convoque par un jeu maîtrisé de transparences, des perspectives qui ouvrent et cloisonnent l’endroit, à volonté. Visite d’un écrin citadin où le ciel et l’extérieur s’invitent dans chaque pièce.
Parcours sans faute pour cette jeune architecte d’intérieur, sortie de l’école Camondo en 2000, Santillane de Chanaleilles commence par un petit projet et crée son agence dans la foulée, dès 2001. Elle multiplie alors les réalisations entre Paris, la Corse, Los Angeles. Un triangle d’or qui lui permet d’aiguiser ses intuitions et de cultiver son sens de l’écoute. « On ne peut pas exercer ce métier sans s’intéresser aux gens et à leurs modes de vie. » Ici, l’approche est un peu différente, nous sommmes chez elle. Santillane actionne cependant avec la même conviction, des principes qui lui sont chers, comme le recours au verre, les jeux de transparence, le travail des perspectives, le dialogue dedans-dehors et tout ce qui donne à voir ou à respirer mieux. À l’origine, ce bâtiment ressemblait à une ancienne usine. Santillane a fait de ces trois cents mètres carrés au passé industriel un terrain de jeu créatif. Coup de coeur donc pour ce trésor caché transformé, aujourd’hui, en deux appartements distincts dont l’un, de deux cent dix mètres carrés, pour elle et sa famille. Deux années de travail d’orfèvre pour ciseler les contours de son lieu de vie. Deux années à concrétiser un rêve sur mesure. Pour l’ensemble, Santillane a su conserver la structure en simplifiant les circulations et en gommant les frontières de la « boîte » d’origine. Pour répondre à ses envies d’évasion, elle y apporte toute la lumière nécessaire et crée des sas de respiration à l’aide de passerelles suspendues en verre, de patios intérieurs et d’ouvertures zénithales en déposant des parties de toit. « Rien, ici, ne permet de se sentir enfermé. Il m’est en effet impossible de ne pas voir un bout de ciel ! » L’air et la lumière sont donc les acteurs principaux du lieu. Santillane a volontairement utilisé une ferronnerie blanche et du béton quartzé pour le sol, créant un lien naturel entre intérieur et extérieur. Son esprit optimiste et généreux s’additionne à son style simple et fonctionnel dont il résulte forcément un décor à son image. Pour habiller les passages « ennuyeux », comme les couloirs et les murs de séparation, elle installe, par touches, de la couleur ou du papier peint à motifs. De beaux objets chinés dont elle a le secret viennent ponctuer l’ensemble, mais aussi des pièces choisies de design, comme le mobilier de Gerrit Thomas Rietveld, de Florence Knoll ou encore de Charlotte Perriand. De l’écriture des volumes au dessin de l’agencement, à l’orchestration du décor, Santillane de Chanaleilles installe un récit clair et cohérent où la transparence se vit au quotidien. Santillane Design. Tél. 01 45 05 48 95 et santillane-design.com