INSTANT D’ART
ÉCLATS DE L’HISTOIRE EN 200 ANS DE PHOTOGRAPHIE. ÉCLATS DE CRÉATEURS EN DIFFÉRENTS MOUVEMENTS, DU SURRÉALISME À L’ABSTRACTION OU À LA PERFORMANCE. ÉCLATS D’HUMANITÉ DANS LE REGARD DE 2 000 ARTISTES QUI FONT DE PARIS PHOTO LE PREMIER RENDEZ- VOUS INTERNATI
- Éclats d’humanité dans le regard des 2 000 artistes de Paris Photo. - 44e édition ou quand la Fiac démultiplie ses propositions artistiques, l’art fait briller Paris. - Un parcours mixant foires et expositions.
Un monde sensible plus intense. « Paris Photo » et son directeur artistique Christoph Wiesner font la part belle aux grands formats et aux expositions en solo ou duo. Mieux appréhender le travail d’un photographe, comprendre son univers, ressentir les enjeux questionnés ou la beauté capturée, l’impact de l’image s’en trouve renforcé. Le secteur « Prisme » accueille des galeries de renom, avec des scénographies dédiées aux oeuvres sérielles. Chorégraphie de la révolte par Gilles Caron sur mai 68, les surprenants Swiss Rebels de Karlheinz Weinberger, les photographies avec inclusion de textes de Victor Burgin (une première du genre) pour ne citer que trois exemples sur quatorze artistes. Les accrochages en solo sont consacrés à des artistes majeurs, Sigmar Polke, Guy Bourdin, Vanessa Beecroft, Isle Bing, première photographe journaliste. Des images légendaires aux engagées. De très rares clichés de Lewis Carroll, chez le galeriste américain Hans P. Kraus, aux compositions surréalistes de Magritte, aux alchimies de Man Ray, à l’abstraction du Brésilien Geraldo de Barros jusqu’au vintage moderne d’Irving Penn, Paris Photo génère des moments rares, faits de clichés iconiques. Mais sous la verrière, se multiplient aussi les rencontres plus intimes, des conversations sans paroles avec quelques baroudeurs, densifiant notre vision au monde. On prend la route du Mexique avec Bernard Plossu, on questionne la culture iranienne à la galerie Silk Road de Téhéran, on entre dans l’intimité des policiers avec Arnold Odermatt à la Galerie Springer de Berlin ou celui des stripteaseuses avec Susan Meiselas chez Danziger de New York, on s’égare dans la poésie de la photographie asiatique, avec Masao Yamamoto, on s’interroge sur le traitement de l’image devant les oeuvres peintes de l’Argentin Marcelo Brodsky, les superpositions de Chloe Sells. On s’effraie devant le travail sur la torture d’Andres Serrano pour le New York Times chez Nathalie Obadia. Quatre jours dans le regard de l’autre, « le coeur dans les yeux », selon la formule de Philippe Soupault, surréaliste, dadaïste, journaliste, humaniste.