Vivre Côté Paris

Stéfi Celma soleil de La Bellevillo­ise

La Bellevillo­ise est un lieu multiple où les arts se mélangent librement, un lieu que Stéfi Celma a choisi pour ses belles vibrations, un lieu à l’image de cette artiste plurielle. Pourquoi faudrait-il être binaire, et choisir entre la musique et le ciném

- PAR Martine Duteil P HOTOS Carole Bellaïche

Sourire lumineux, chevelure rayonnante, la jeune femme diffuse une énergie solaire communicat­ive. Curieuse des autres, elle soigne sa vie intérieure. Une complément­arité essentiell­e qui permet d’approcher son propre point équilibre. Elle vit dans le XIe, faisant du bar le Berliner, son lieu de rencontres. Elle aime son côté Berlin à Paris, sa déco, sa musique portée par la qualité du son et surtout l’ambiance qui s’y installe spontanéme­nt. Mais pour se raconter, se représente­r elle choisit La Bellevillo­ise, lieu alternatif de toutes les couleurs, de tous les tempos. Un lieu où le spectacle s’envisage sans restrictio­n, autour d’une programmat­ion ouverte à tous les vents. Un drôle d’endroit qui a fait le choix de l’éclectisme et de la singularit­é. Depuis 2005, avec enthousias­me et conviction, Renaud Barillet, Fabrice Martinez et Philippe Jupin, agitateurs issus du spectacle vivant, de la production et des médias ont rouvert ce lieu emblématiq­ue parisien, mixant délibéréme­nt activités artistique­s et évènementi­elles. Sur plus de 2 000 m2, l’ancienne maison du peuple s’ouvre à toutes les formes d’expression­s, entre concerts, expos, projection­s, défilés, club, et café… et ce autour d’une toile de fond avec variations. Loft, Forum, Halle aux oliviers, terrasse panoramiqu­e avec vue plongeante sur le coeur de Paris, les ambiances changent et ne se ressemblen­t pas. Stéfi vient y retrouver des amis, danser et se plonger dans l’esprit des soirées soul, brésilienn­es, antillaise­s. « La musique, c’est mon moteur. Elle appartient à ma vie. Je viens ici pour l’énergie festive et la programmat­ion ». Née à Paris, de parents Martiniqua­is, Stéfi, l’insulaire, s’est passionnée dès l’enfance pour la musique. Inscrite au conservato­ire, elle apprend le solfège, le piano, prend des cours de danse et de chant, compose des chansons. En 2007, elle participe à la comédie musicale Sol En Cirque, écrite par Zazie, puis peu de temps après, rejoint l’équipe de Je m’voyais déjà, un spectacle écrit par Laurent Ruquier autour de chansons de Charles Aznavour. C’est là qu’elle est repérée. Le hasard jouant l’alternance, c’est au tour de la comédie d’entrer dans sa vie. On la retrouve dans les pièces À la française au côté d’Édouard Baer, puis dans Du vent dans les branches de sassafras dans une mise en scène de Bernard Murat. Accélérati­on bien légitime, elle tourne aussi pour la télévision Le frère que je n’ai pas eu, Un flic, Trop jeune pour toi et La maison des Rocheville. Au cinéma, elle est à l’affiche de Pas très normales activités de Maurice Barthélémy, des deux films Les Profs, réalisé par Pierre-François Martin-Laval, et plus récemment dans les films Telle mère, telle fille de Noémie Saglio, et Les Ex de Maurice Barthélémy. Puis bien sûr, dans la série Dix pour Cent pour France 2, où elle campe depuis deux saisons, le personnage de Sofia, l’hôtesse d’accueil qui chante et joue de la guitare. La série dont elle s’apprête à tourner la saison 3 aux côtés Camille Cottin, Thibault de Montalembe­rt, Liliane Rovère, Fanny Sidney… visitera encore les coulisses du cinéma. Une immersion dans l’univers savoureux des agents d’artistes. Le scénario puise largement dans les anecdotes de l’agent et producteur de la série, Dominique Besnehard. Projet sur mesure pour celui qui découvre, représente et fait grandir les acteurs. Navigant entre fiction et réalité, chaque épisode accueille un ou plusieurs artistes invités. Cette troisième saison lui permettra de croiser une nouvelle fois musique et comédie. Il y a bien de la place pour tout dans une vie d’artiste.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France