Vivre Côté Paris

PARURES URBAINES

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PAGE DE GAUCHE

Plastron « Le Terrible », perles en toile de Jouy réalisées à la main et grandes plumes de coq, queues noires et rouges. En vente au musée des Arts décoratifs.

PAGE DE DROITE

1. Collier de chien

« Le Toutou », nageoires d’oie bleues, vertes et rouges, associées à des plumes d’autruche mouchetées noir et blanc. Tour de cou en cordon de coton peint à la main, prolongé par des lacets. 2. Patricia Dinev porte ses plastrons en les associant à un look casual qui donne à ses pièces un esprit contempora­in et urbain.

3. L’artiste arbore sous une veste noire le plastron « Zigzag », en denim brodé de perles argent, associées à des plumes de coq rouges et bleues. En vente au musée du quai Branly.

4. Collier « L’Arc-enciel », plumes de coq multicolor­es et tour de cou en raphia de viscose brodé à la main de perles de verre. En vente au musée du quai Branly.

Patricia Dinev parle de sa passion comme d’une activité de substituti­on à son métier de scénariste : « l’écriture, la plume, même combat » , souligne-t-elle. Pas de hasard si depuis quelques années, dans le prolongeme­nt du métier d’actrice, de réalisatri­ce et de scénariste, la plume a pris le pas. « C’est un matériau récalcitra­nt, frondeur, difficile à dompter. La plume ne réagit jamais comme on l’attend, poursuit-elle. J’ai compris que rien n’est plus beau que le moment où elle se libère, quand elle redevient folle, floue. » Brodés de tissus chinés, de perles de verre ou lestés de céramiques, lacés dans le dos ou fermés bord à bord, ces plastrons hérissés de plumes, saturés de couleurs, évoquent le bout du monde. De relique tribale des temps modernes, d’objet précieux à regarder, une fois noués autour du cou, les bijoux de Patricia Dinev s’affranchis­sent des symboles et s’invitent dans l’air du temps. « L’une de mes clientes me racontait combien son collier la protégeait et lui donnait de la force » , rapporte la créatrice. La nature primitive de ces plastrons convoque un rituel féminin qui distingue celles qui les portent. À l’issue de la dernière exposition de l’artiste, qui s’est tenue galerie Six Elzévir, ses pièces ont été retenues pour être présentées dans le cadre de l’exposition « Océanie », mais aussi dans les boutiques des musées du quai Branly et des Arts décoratifs. En mai dernier, lors du salon Révélation­s 2019, l’hôtel Drouot vendait deux de ses pièces. Une mise en lumière comme une invitation à tous les voyages.

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