Vivre Côté Paris

PORTRAIT DE VILLE

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PAGE DE GAUCHE

Blancheur et éclat du style romanobyza­ntin, inspiré de Sainte-Sophie de Constantin­ople et de San Marco de Venise, pour le Sacré-Coeur, inauguré en 1891.

PAGE DE DROITE

Le Photomaton avec tirage argentique de la rue des Trois-Frères et Antoine Ricardou, qui porte un regard très contempora­in sur le quartier de la Butte, dans un clin d’oeil à Amélie Poulain et son fabuleux destin.

LÀ-HAUT SUR LA COLLINE!

Cet hyperactif à la silhouette longiligne, au regard bleu Gitanes, à la tête du studio de design be-poles, émérite skieur et navigateur, n’a jamais pu quitter la Butte. Une fois seulement, il a pris la direction de La Mouzaïa, une déprime s’ensuivit. Son arrière-grand-père, maçon venu d’Allemagne au XIXe siècle, fut l’architecte des premiers immeubles en béton armé, des rues Caulaincou­rt, Lamarck ou Dereure, véritable innovation technique. Il avait acquis quelques terrains du «maquis», nom donné au nord de la Butte, peuplé de cabanes, de quelques échoppes, de potagers. En 1902, l’ouverture de l’avenue Junot dessina un nouveau Montmartre. Mais perdurèren­t sur ces hauteurs, les «petits métiers», artisans et marchands de quatre-saisons, ainsi qu’une génération d’artistes, autour du Bateau-Lavoir: Pablo Picasso, Van Dongen, Apollinair­e, Max Jacob… Aujourd’hui ce passé insuffle toujours sa différence à Montmartre: un temps recomposé. Antoine Ricardou ne se lasse pas de ses entrelacs de l’histoire, de ses ruelles sinueuses, de ce quartier achronique (qui ne tient pas compte du temps) qu’il embrasse de son «nid d’aigle» au creux du ciel. « Ici sur notre promontoir­e, à nous de décider quand redescendr­e, rejoindre le bruit.» du maquis «des langues de terre survivante­s

PERSPECTIV­ES CHANGEANTE­S PAGE DE GAUCHE

Le chahut des toits de Montmartre, et toujours à l’horizon le dôme du Sacré-Coeur, qui culmine à plus de deux cents mètres et offre une vue à 360°.

PAGE DE DROITE

Dans l’appartemen­t d’Antoine Ricardou, table 1970 chinée dans une brocante de Sausalito en Californie, lampes suspendues 1970 et chaises de Borge Mogensen, 1956, dénichées chez Elsa

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Foulon, au Marché Paul-Bert des Puces de Saint-Ouen. Au mur, les grandes photograph­ies noir et blanc sont issues des Portraits de Villes Moscou par Harry Gruyaert et Naples par Vanessa Atlan.

Antoine Ricardou, « De ma fenêtre », en référence au livre de l’écrivain Colette.

Gwenaëlle, son épouse, architecte, botaniste, illustratr­ice.

L’escalier de l’immeuble années 1950 de la famille Ricardou, « notre minimusée Guggenheim ».

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 ??  ?? Son épouse Gwenaëlle souligne le caractère bucolique de Montmartre, la multitude de jardins, certains sauvages – le jardin Saint-Vincent –, d’autres dissimulés entre deux bâtiments,
». Également architecte, elle change de cursus et se dédie au végétal à l’école d’Horticultu­re de Versailles. Quand il capture le ciel d’un vif trait de crayon, elle pioche dans tous les outils à sa dispositio­n, herbier, photograph­ie, encre, pour capter la complexité des plantes.
Son épouse Gwenaëlle souligne le caractère bucolique de Montmartre, la multitude de jardins, certains sauvages – le jardin Saint-Vincent –, d’autres dissimulés entre deux bâtiments, ». Également architecte, elle change de cursus et se dédie au végétal à l’école d’Horticultu­re de Versailles. Quand il capture le ciel d’un vif trait de crayon, elle pioche dans tous les outils à sa dispositio­n, herbier, photograph­ie, encre, pour capter la complexité des plantes.

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