Vivre Côté Paris

L’ÉCRIN COULEUR

QUAND LADY DEIRDRE DYSON PEINT DES TAPIS, LE FIL DE SOIE OU DE LAINE DEVIENT UN MÉDIUM AU MÊME TITRE QUE L’AQUARELLE OU L’HUILE. ELLE MET EN MIROIR LES DEUX TECHNIQUES, L’UNE INSPIRANT L’AUTRE, CHALLENGEA­NT LES TECHNIQUES DE TISSAGE. ACCROCHAGE INAUGURAL

- PAR Virginie Bertrand

Accrochage inaugural des tapis de Lady Deirdre Dyson dans sa galerie de Saint-Germain-des-Prés.

Une équipe d’artisans surdoués de Katmandou au Népal, une autre en Angleterre, un travail uniquement à la main, des matières de très haute qualité : soie de Chine et laine du Tibet ou de NouvelleZé­lande, des teintes exclusives par milliers, l’artiste peintre Deirdre Dyson s’est alliée des savoir-faire exceptionn­els afin de traduire en trois dimensions ses tableaux. « Je suis tombée dans ce métier presque par hasard. Il y a vingt ans, j’ai dessiné un tapis exclusivem­ent pour moi. Le tapissier m’a proposé d’en créer plusieurs. C’est parti comme cela. Aujourd’hui, je me suis tellement impliquée que j’ai repris l’entreprise et nous travaillon­s sur des collection­s annuelles. Mes peintures ont toujours inspiré mes tapis. Pour la collection Looking Glass, c’est l’inverse. Mes recherches ont été si approfondi­es sur la diffusion, la diffractio­n de la lumière par le verre, la distorsion de la vision aussi quand on regarde à travers une coupe, que j’ai osé commencer par le tapis. » Sa palette textile qu’elle ne cesse d’enrichir, avec plus 5 000 couleurs, permet toutes les audaces à cette coloriste hors pair, formée à la Byam Shaw School of Art, où elle rencontre son futur mari, James Dyson.

Lady Deirdre Dyson choisit cet écrin aux voûtes de pierre dans le quartier des antiquaire­s et des galeries, pour son passé artistique et littéraire. Aujourd’hui dans cet espace réalisé avec la complicité de l’architecte Rémi Tessier, contrastan­t avec le minéral omniprésen­t, les dégradés de fils subjuguent par leur éclat. Évoquant les changement­s de la lumière au gré du jour, les dessins vibrent de leur puissance colorée, traduisant les rayons du soleil sur un vase facetté. L’impression qui en résulte n’est pas une hallucinat­ion. La main, parcourant le tapis, caresse la lumière. « Mon équipe permet toutes les recherches, tous les exploits et toujours le sur-mesure. Et j’intègre aussi mon client dans la réflexion créative, nous imaginons ensemble en fonction du contexte, appartemen­t, bureau… toutes les interpréta­tions sont possibles. Tous mes tapis sont bien des pièces uniques ». Lady Deirdre

Dyson a bien la fibre artistique.

GALERIE DEIRDRE DYSON

12, rue des Saints-Pères, 75007. Sur rendez-vous. Tél. 07 86 06 79 65 et deirdredys­on.com

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Dans la nouvelle galerie de Saint-Germain-des-Prés, sur deux niveaux, ambiance créative et conviviale sous les voûtes de pierre: salon de travail, cuisine en arrière-plan. Tapis «Light Fragments», tissé à la main en laine et soie, 14 couleurs. Au mur, «Dawn», collection Illusion, en dégradés inversés, 8 couleurs de laine et 8 de soie. « Slivers » tissé à la main en laine et soie, 35 couleurs, comme une superposit­ion de galets de verre. Accroché au pied de l’escalier, «High Rise», collection Walking on Art, 8 couleurs de laine et 7 de soie.
1. 2. Dans la nouvelle galerie de Saint-Germain-des-Prés, sur deux niveaux, ambiance créative et conviviale sous les voûtes de pierre: salon de travail, cuisine en arrière-plan. Tapis «Light Fragments», tissé à la main en laine et soie, 14 couleurs. Au mur, «Dawn», collection Illusion, en dégradés inversés, 8 couleurs de laine et 8 de soie. « Slivers » tissé à la main en laine et soie, 35 couleurs, comme une superposit­ion de galets de verre. Accroché au pied de l’escalier, «High Rise», collection Walking on Art, 8 couleurs de laine et 7 de soie.

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