NATHANAËL DORENT, L’EXPLORATEUR
« Faire une architecture qui parle d’architecture » : la formule est claire. Nathanaël Dorent pratique une architecture engagée, imagine des nouveaux usages et revisite les standards. Provoquer le spectateur, déclencher des sensations, un défi qu’il partage notamment dans ses différentes collaborations avec Lily Jencks Studio, basé à Londres. Diplômé du Goldsmith College et de l’Ensa Paris-Malaquais, il reçoit en 2010 le prix André Arfvidson de l’Académie des beaux-arts, pour son projet d’anticipation sur les « villes transitoires ». Sa collaboration, jusqu’en 2013, avec Claude Parent, adepte de l’Architecture Oblique, a forgé son goût du projet théorique et de l’expérimentation. Faire évoluer l’architecture avec les nouvelles technologies, tout en gardant un sens critique, est une priorité, qu’il défend dans son enseignement à l’école d’architecture de Paris-Malaquais. Le projet Ruins Studio, réalisé en Écosse, qui sculpte l’espace intérieur à partir d’une double peau ondulante, où le meuble devient architecture, en est un bel exemple. L’idée : jouer avec les limites pour stimuler la perception et perturber les repères.