L’heure du bilan
Ces derniers mois, les cyclones Harvey, Irma et Maria et la tempête Ophelia ont particulièrement marqué les esprits. Jamais les vents n'avaient atteint de telles vitesses, balayant tout sur leur passage. Cela fait maintenant plusieurs années que la planète gronde, tremblements de terre, tempêtes et cyclones deviennent de plus en plus fréquents. Si le lien avec le réchauffement climatique n’est pas scientifiquement prouvé, les spécialistes s’accordent à dire que l’élévation de la température sur terre favorise la survenue de cyclones, de séismes et de feux de forêts. Deux ans après la COP 21, la Conférence pour le climat se tiendra cette année à Bonn du 6 au 17 novembre. L’occasion de faire le point sur les objectifs fixés par les accords de Paris, et l’avancement des pays signataires notamment en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’Allemagne qui faisait jusque-là figure de premier de la classe semble avoir bien du mal à respecter ses engagements. Au-delà du scandale du diesel qui a profondément terni son image exemplaire, les chiffres parlent d’eux-mêmes : environ 40% de l’électricité du pays est toujours produite dans des centrales à charbon, tandis que la part issue d’énergies renouvelables stagne. Si l’Europe semble moins durement touchée que d’autres continents habitués aux épisodes climatiques, les inondations dans le nord de l'Allemagne, les tremblements de terre en Italie et les feux de forêts spectaculaires en France et au Portugal devraient réveiller les esprits. Pourtant l’enjeu écologique ne semble toujours pas mobiliser l’intérêt des électeurs, comme l’a montré la discrète évocation du sujet lors des campagnes électorales française et allemande, et la défaite historique des Verts en Autriche.