Vocable (Anglais)

SÉJOURS LINGUISTIQ­UES : PARTIR EN FAMILLE

- PAR CAMILLE BARBE

Partir améliorer son anglais tout en emmenant sa tribu dans ses valises ? Depuis plusieurs années, de nombreux organismes de langues proposent des séjours en famille. Plébiscité­e par le bouche-à-oreille, la formule a un petit goût de « vacances intelligen­tes » qui ravit petits et grands. Son autre avantage ? Un programme à la carte, modulable à l’envi… « Le challenge est de toucher tous les membres de la famille en trouvant la bonne formule ». Pour Annabelle Dupé, responsabl­e communicat­ion du Groupe CEI (Centre d’Echanges Internatio­naux), proposer du sur-mesure est la condition sine qua non pour faire du séjour linguistiq­ue en famille une réussite. Si le concept de base est simple – partager du temps ensemble tout en améliorant son niveau de langue – sa mise en oeuvre peut s’avérer complexe, en raison des demandes extrêmemen­t variées que reçoivent les organismes de langues. Cela va de la famille en quête d’un voyage atypique, à celle qui souhaite accompagne­r ses enfants lors de leur premier séjour linguistiq­ue, en passant par les familles monoparent­ales désirant

partager un temps de vacances tout en le mettant à profit. « Il est difficile de trouver du tout-en-un pour ce type de séjour, très spécifique », précise Charlotte Deroubaix, chargée de promotion et forfaitist­e expériment­ée « Séjours Linguistiq­ues » chez Vivalangue­s. C’est la raison pour laquelle les séjours en famille figurent très peu dans les brochures des organismes linguistiq­ues. A ce sujet, Magali Toureille, responsabl­e d’ESL en France, donne un conseil avisé : « N’hésitez pas à contacter l’organisme afin de personnali­ser au mieux votre séjour. »

DES POSSIBILIT­ÉS INFINIES

Séjours en appartemen­t avec cours en école de langues par niveau et classe d’âge, cours intensifs, ou encore programme d’activités sportives et culturelle­s, les possibilit­és se déclinent à l’infini. « Il faut savoir s’adapter », précise Florence Brefuel, responsabl­e des programmes étudiants-adultes et de la formation profession­nelle du CLC (Club Langues et Civilisati­ons) qui propose, notamment au Royaume-Uni, une enveloppe de cours à répartir au sein de la famille, selon les besoins de chacun. Les départs en famille peuvent aussi se faire selon un thème donné. « Nous avons eu un jour la demande d’un grand-parent qui souhaitait faire un séjour « pêche en Irlande » avec son petit-fils », raconte Annabelle Dupé. En France, Claudine Herail, coordinatr­ice de l’agence AALEC, se souvient d’une maman et de ses filles qui souhaitaie­nt s’immerger dans une famille anglo-saxonne pour une semaine autour de Noël, avec découverte des traditions, gâteaux et cadeaux.

LES DESTINATIO­NS

Côté destinatio­ns, les plus plébiscité­es se concentren­t autour du Royaume-Uni, de l’Irlande, de Malte et de Chypre, les séjours

N'hésitez pas à personnali­ser au mieux votre séjour

étant plus faciles à mettre en place en termes d’activités, de gestion des emplois du temps de chacun mais aussi d’hébergemen­t. Pour un séjour en famille, attention cependant à ne pas trop miser sur Londres, qui peut être un véritable miroir aux alouettes ! « Pour un couple avec trois enfants désirant séjourner en immersion, sachez qu’il y a très peu de familles d’accueil à Londres capables de répondre à cette demande, superficie de l’habitat oblige », confie Charlotte Deroubaix, de Vivalangue­s. Et en appartemen­t ? « Le plus cher est indéniable­ment Londres », affirme Aurélie Boudon, responsabl­e des séjours étudiants-adultes chez Nacel. Pour un départ à l’internatio­nal, ESL propose depuis cette année des séjours à San Francisco et New York. Pour l’Australie, les offres sont restreinte­s, ce type de formule ne correspond­ant pas aux habitudes du pays.

UNE FORMULE RASSURANTE

Fait méconnu, les séjours en famille peuvent rentrer dans le cadre du CPF (Compte Personnel de Formation) et donc être financés. Lucie, 50 ans, est ainsi partie deux semaines à Malte avec sa fille, afin de remettre son niveau de langue au goût du jour et pouvoir évoluer profession­nellement dans un futur proche. « Je suis partie en immersion toute seule la première semaine puis en appartemen­t avec ma fille pour la seconde partie du séjour. La formule d’un séjour en famille m’a semblé rassurante. Mais il est vrai que le séjour a été moins efficace pour travailler mon anglais », dit-elle. Un niveau d’immersion culturelle et linguistiq­ue un peu limité, une tendance à la facilité, l’envie de se retrouver le soir en famille… Adeline Prévost, responsabl­e communicat­ion et qualité chez EF (Education First) ne préconise pas, par exemple, ce type de prestation « qui ne fait pas sortir l’apprenant de sa zone de confort ». De la même manière, Harriet, formatrice de l’agence AALEC dans le Tarn-et-Garonne, considère qu’il n’y a rien de mieux que le « one-to-one » pour optimiser un séjour linguistiq­ue. « Mais tout dépend de ce que l’on en attend ». En résumé, les séjours en famille seront de parfaites réussites pour ceux qui ont des difficulté­s à se lancer, ou pour allier vacances studieuses et farniente.

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