Partir un jour ?
En septembre 2014, un référendum a été organisé sur l’indépendance de l’Ecosse. 55.3 % ont alors voté contre, mais au mois de mai 2016, les élections parlementaires écossaises ont à nouveau porté au pouvoir, pour la troisième fois consécutive, le Parti national écossais indépendantiste avec à sa tête Nicola Sturgeon. Or le résultat du référendum, national celui-ci, sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne du 23 juin 2016 a permis d’ouvrir à nouveau le débat au nord du royaume. Une majorité d’Ecossais souhaitait rester en Europe. Par conséquent, le 28 mars dernier, devançant d’à peine 24 heures la remise de la lettre de notification du Brexit au président du Conseil européen Donald Tusk déclenchant formellement la procédure de sortie de l’Union, le parlement écossais a voté une motion autorisant la première ministre écossaise à réclamer de Londres la tenue d'un nouveau référendum entre l’automne 2018 et le printemps 2019.
Theresa May a été catégorique : Elle n’entend pas donner son accord pour une nouvelle consultation tant que le Brexit n’aura pas été définitivement réglé. Pour Nicola Sturgeon, un animal politique aguerri, c’est un bras de fer tendu qui s’annonce. Chez elle, rien ne prouve aujourd’hui que l’issue d’un nouveau vote irait dans son sens. Le prix de pétrole, ressource importante de la région, a baissé et la population est plus que jamais divisée. A Westminster, elle fait face à une opposition en rangs serrés. Le futur n’a jamais été aussi imprévisible !