Les États-Unis et l’immigration
Depuis que Donald Trump est arrivé au pouvoir, le débat sur l’immigration a pris une place centrale dans la société américaine. Le dirigeant a récemment annoncé l’envoi de 5 000 militaires, voire plus, à la frontière mexicaine (celle qu’il promettait de barricader avec son mur) afin d’empêcher les caravanes de migrants en provenance d’Amérique Centrale d’entrer dans le pays. Si les règles se durcissent pour les migrants et les demandeurs d’asile, qu’en est-il pour les immigrés déjà installés aux États-Unis ? D’après le Pew Research Center, près de 12 des 44 millions d’immigrés que compte le pays seraient sans papiers. Ces derniers vivent pour la plupart aux États-Unis depuis de nombreuses années et sont bien insérés dans la société, où ils représentent 8% de la population active. Il y a deux ans, le président américain signait un décret faisant de la totalité de ces immigrés illégaux une priorité absolue pour l’ICE, la police de l’immigration, sans distinction entre ceux représentant une menace pour la sécurité du pays et les autres. Depuis, les conditions de vie de ces derniers ont changé. Mais ils peuvent compter sur le soutien d’associations de défense des droits civiques et d’avocats. La société civile et les politiciens se mobilisent également. On a ainsi vu émerger un mouvement réclamant la suppression de l’ICE, soutenu par des élus Démocrates de poids tel Bill de Blasio, le maire de New York. Et les immigrés clandestins semblent être nombreux à croire encore, envers et contre tout, au rêve américain... Bonne lecture !