ETUDES À L’ÉTRANGER ET SÉJOURS LINGUISTIQUES LONGUE DURÉE Effectuer un séjour long dans un pays étranger est la meilleure forme de progresser et de prouver son niveau. Voici plusieurs formules décryptées et quelques conseils pour réussir l'expérience. APR
LYCÉENS EN ROUTE POUR L’ÉTRANGER
Partir à l’étranger avant la Terminale signifie un an d’études supplémentaire, car cette année de césure à l’étranger n’est pas reconnue par l’Education nationale. Cependant, marquer une parenthèse dans sa scolarité française ne rime pas nécessairement avec perte de temps. Au contraire, elle permet de combler ses lacunes. Dénommée généralement « formule High School », cette année pour les 14-18 ans est proposée par de nombreux organismes de séjours linguistiques et s’effectue sur un trimestre, un semestre ou 12 mois en immersion dans un lycée à l’étranger, où vous suivrez les mêmes cours que les lycéens sur place. Etats-Unis, Canada, Angleterre, Irlande, Malte, à vous de choisir. Le Programme spécial 2nde mis en place par le CEI propose des options originales. Par exemple, si vous êtes fan de rugby, vous pourrez choisir d’étudier dans le lycée où les All Blacks ont été formés…
Indécis sur votre futur cursus universitaire, l’année de césure après le BAC constitue un tremplin efficace. Trois grands choix de séjours longue durée s’offrent à vous. Classique, mais populaire, la formule intensive de cours d’anglais sur 6, 9 ou 11 mois s’effectue en école de langues. Si vous ne souhaitez pas partir en terre inconnue, l’organisme EF dispose de ses propres établissements à l’étranger. « 52 écoles au total avec nos supports de cours et notre matériel », assure Adeline Prevost du service de communication chez EF. Deux autres formules sont également très prisées : la Préparation Universitaire avec bourses d’études et parcours diplômant et la préparation aux examens (TOEFL, etc). L’agence PIE par exemple est spécialiste du séjour longue durée. « Notre axe de travail reste l’immersion totale et nous insistons sur le fait que les familles d’accueil sur place font du bénévolat », explique le directeur de la communication Xavier Bachelot. Leur leitmotiv, l’autonomie du jeune, comme le met en avant le magazine du PIE intitulé « Trois quatorze » et dans lequel témoignages et reportages racontent la vie de ces étudiants.
UN SÉJOUR SUR MESURE
Vous hésitez entre campus universitaire aux Etats-Unis et vie en famille au Canada ? Nicolas Bonnaud et Thomas Schmidt ont créé en janvier 2018 l’organisme SWAP à Annecy avec pour ambition d’aider les jeunes à clarifier leur projet dans leur choix de séjours linguistiques : « Nous nous efforçons avec passion, de recevoir, écouter et guider chaque personne vers le projet et la destination qui lui correspond et ce, grâce à notre expérience du voyage ainsi qu'à notre réseau de partenaires dans le monde entier ». Si vous habitez du côté de la frontière franco-suisse, cette rencontre de visu avec Nicolas Bonnaud et Thomas Schmidt pourra être très constructive. A Bordeaux, l’ASL peaufine également son côté « artisanal », très cher à son directeur Pierre Couturier. Ancien professeur d’anglais, il propose 24 semaines minimum de cours de langue avec modules d’anglais renforcé, d’anglais Business ou de préparation aux examens ou tests d'anglais ainsi que des programmes sur mesure. « Je visite toutes les écoles avec lesquelles nous collaborons, je vérifie combien d’élèves compte chaque classe (12 à 15 maximum), j’assiste aux cours », précise-t-il. Et il certifie qu’en six mois, les 18/25 ans peuvent acquérir au moins l'équivalent de deux niveaux complets sur l'échelle du cadre européen.
GÉRER SON BUDGET
Les prix varient bien entendu en fonction des destinations. Les organismes vous aideront à mieux gérer vos économies. A l’ASL, son directeur Pierre Couturier met l’accent sur ce point : « On travaille en fonction du projet et du budget. Il faut compter environ 10 000 € pour un semestre d'étude de l'anglais à Dublin, qui sera la destination la plus abordable. Avec un bon taux de change, le Canada est aussi recommandé. Pour les budgets supérieurs, il y a la Californie, la Floride, Cambridge ».
UN SUIVI DEPUIS LA FRANCE
Votre adolescent est parti en projet high-school et vous vous inquiétez ? Chez ISPA, Laetitia Deletombe du service de communication assure que les étudiants sont très suivis sur place. « On aide les étudiants en gap year, ceux qui partent pour faire des études dans des universités américaines et qui doivent s’occuper de leur visa par exemple. On assure un vrai relais avec les parents qui restent en France », indique-t-elle. Pas de call center donc, mais un service personnalisé à Marseille, Bordeaux et Paris.