Les élections françaises vues d’ailleurs
Dans 10 jours aura lieu le premier tour de l’élection présidentielle en France. À l’étranger, ces élections semblent créer beaucoup moins d’engouement que celles de 2017. Il est vrai que depuis que la guerre en Ukraine a éclaté le 24 février dernier, les médias du monde entier ont les yeux rivés sur ce conflit. Peut-être perçoit-on aussi depuis l’étranger une certaine lassitude de la part de la population française face à cette élection en demi-teinte. Lorsqu’ils en parlent, les journalistes anglo-saxons évoquent surtout l’omniprésence de l’extrême-droite dans cette campagne, ainsi que la candidature d’Eric Zemmour. De son côté, Emmanuel Macron est présenté comme le potentiel vainqueur, une possibilité renforcée par le besoin de stabilité naissant face à une Russie menaçante. À gauche, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot sont les candidats les plus souvent cités. Le second article de notre dossier à la Une se focalise sur la jeunesse française. Le journaliste de The Economist remarque que la distinction entre une jeunesse progressiste et des ainés plus conservateurs est moins flagrante en France qu’ailleurs et qu’il n’y a pas, comme dans d’autres pays, un « candidat des jeunes » à proprement parler. Malgré ce zoom sur les élections françaises vues de l’étranger, nous ne voulions pas écarter le sujet de la crise en Ukraine pour autant. Nous avons donc décidé d’évoquer le conflit et ses conséquences du point de vue anglo-saxon. Dans notre dossier, un journaliste de The Atlantic apporte son éclairage sur la réaction des Etats-Unis face à l’invasion de la Russie et sur ce que le conflit nous dit de la démocratie. La page Focus est, quant à elle, consacrée aux sanctions appliquées aux oligarques russes vivant en Europe et aux Etats-Unis. Bonne lecture.