¿Pura vida?
Blotti entre les océans Atlantique et Pacifique, le Costa Rica offre un paradis véritable. Avec ses volcans, ses forêts primaires, ses mangroves, sa faune et sa flore exceptionnelles, il représente près de 6% de la biodiversité mondiale. Ce petit pays d’Amérique centrale de 50 000 km2 pour 5 millions d’habitants a ainsi fait de la protection environnementale et de la biodiversité un enjeu national. Quelques jours avant le début de la COP26 de Glasgow en novembre dernier, l’Etat latino-américain a ainsi reçu le prix Earthshot qui récompense les efforts pour protéger les forêts, planter des arbres et restaurer les écosystèmes. Démilitarisée depuis 1948 et en neutralité perpétuelle dans les conflits armés depuis 1983, cette petite nation est souvent présentée comme la Suisse d’Amérique latine. Ses habitants, les Ticos s’y saluent par un “pura vida”, qui est aussi devenu une philosophie de l’existence : une façon d’en apprécier les bons côtés. Fort de cet ADN vert et souriant, le pays est depuis des années la destination privilégiée des familles et des amoureux de la nature. Il a même su rebondir face aux contraintes pandémiques, en adoptant une loi sur le télétravail particulièrement alléchante pour attirer les « nomades digitaux ». Le 6 février prochain, les Costariciens devront élire leur futur président. Dans ce scrutin uninominal à deux tours, pour être élu dès le premier round il faut obtenir 40% des voix. Ce résultat est quasi impossible à atteindre sachant que pas moins de 25 candidats se présentent ! Face à une telle fragmentation, il est presque certain que l’on ne connaîtra le nom du prochain chef d’Etat qu’au lendemain du deuxième tour du 3 avril prochain.