¡Viva Frida!
Une nouvelle exposition consacrée à Frida Kahlo a lieu à partir du 15 septembre au Palais Galliera, et ce, 10 ans après celle du Musée de l’Orangerie, Frida Kahlo-Diego Rivera, l’art en fusion. Sous le titre Frida Kahlo, au-delà des apparences, il s’agit aujourd’hui d’offrir « un récit visuel de sa vie hors norme ». En exhibant 200 objets-vêtements, effets personnels- le musée de la mode de Paris, brosse un portrait intime de cette femme peintre rebelle et révolutionnaire dont l’oeuvre n’a cessé de transcender les événements tragiques de sa vie. Dans ses autoportraits, Frida met en scène son corps fracassé et mutilé tout en imposant sa liberté par rapport aux diktats des apparences et des modes. En accentuant son monosourcil, en se parant de bijoux précolombiens et en portant la robe traditionnelle tehuana, l’artiste affirme sa « mexicanité ». A travers ses vêtements, elle proclame sa singularité. Elle crée son personnage et invente une façon de se représenter. La toile devient une catharsis et un acte politique. Sa popularité n’a cessé de croître au fil des décennies comme en témoignent les nombreux ouvrages qui ont romancé sa vie et sa relation avec Diego Rivera, ou les films (Frida de Julie Taymor (2002) avec Salma Hayek dans le rôle titre). L’artiste révolutionnaire et contestataire est devenue une icône populaire exploitée commercialement, à l’instar du Che Guevara. « La Fridamania » se décline et se nourrit à l’excès transformant l’artiste en motif textile, en gamme de maquillage et même en poupée Barbie. Loin des trop-pleins de cette « merchandisation », le Palais Galliera explore l’héritage culturel de cette femme hors norme qui a toujours refusé d’être corsetée dans les conventions et qui a inspiré de nombreux artistes et stylistes.