MON PAYS IMAGINAIRE
Octobre 2019, Santiago du Chili, l’augmentation du prix du ticket de métro allume la mèche d’un mouvement de révolte qui va prendre l’ampleur d’une vraie révolution. 1,5 million de personnes défilent dans les rues contre la vie chère, la privatisation des études universitaires, du système de santé et pour exiger le changement de la constitution héritée de Pinochet. Ce témoignage de l’explosion sociale de 2019 fait écho au précédent documentaire de Patricio Guzmán, La cordillère des songes (2019) où le cinéaste chilien fait l’autopsie de 30 ans de néolibéralisme dans son pays, transformé en laboratoire de l’Ecole de Chicago. Mon pays imaginaire est porté, lui, par un élan d’espoir vers une société plus juste. Un mouvement initié par la jeunesse et auquel adhèrent les différentes générations. En plus des images de manifestations et de la répression implacable, Guzmán a choisi de se concentrer sur la parole des femmes. Issues de milieux et de générations différentes, elles évoquent face à la caméra, leur situation, leur combat et la violence sociale subie. Le film s’achève sur les images de la victoire de Gabriel Boric aux élections présidentielles et le parallélisme avec l’espoir suscité par l’arrivée au pouvoir de Salvador Allende en 1970. De Patricio Guzmán - Le 26 octobre