Vocable (Espagnol)

O CORNO DIÓGENES FESTIVAL CINÉMA ESPAGNOL DE NANTES

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Galice, 1971, dans la petite Île d’Arousa, María récolte les coquillage­s et aide les femmes à accoucher mais parfois aussi à interrompr­e une grossesse non désirée. Pour cela, elle utilise l’ergot de seigle (o corno), un champignon vénéneux. Après avoir tenté d’aider une jeune fille, María doit fuir la Galice pour se réfugier au Portugal. Traquée comme une bête sauvage, María rencontre sur la route d’autres femmes qui vont l’aider… Ce road-movie rural et nocturne évoque la peur face à la répression franquiste d’une époque sombre à travers le destin de toutes les María, seules face à la maternité et à la précarité. Le film s’ouvre et se ferme sur une longue séquence d’accoucheme­nt dans laquelle la réalisatri­ce filme presque comme un documentai­re la douleur et la beauté de la délivrance. Janet Novás qui est danseuse offre une incarnatio­n charnelle de son personnage, forte comme un élément, ancrée dans la terre, résistante. Jaione Camborda est la première femme réalisatri­ce à avoir reçu la Concha de Oro au festival de San Sebastián. De Jaione Camborda avec Janet Novás Le 27 mars

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Au Pérou, dans les montagnes andines de la région d’Ayacucho, un père vit avec ses deux enfants, coupés du monde, en communion avec la nature. L’homme peint des « tablas de Sarhua », des frises traditionn­elles qui évoquent la vie quotidienn­e des habitants… Entre fiction et documentai­re, entièremen­t tourné en quechua et sublimé par une photograph­ie en noir et blanc, le film revisite le mythe de Diogenes, qui pronait le dénuement, et qui trouvait dans la nature un apaisement, loin des artifices des convention­s sociales. Ce film est un cri poétique à la répression politique des communauté­s indigènes subie pendant de longues décennies au Pérou. De Leonardo Barbuy La Torre avec Gisela Yupa, Cleiner Yupa, Jorge Pomanchari Le 13 mars

Pour sa 33e édition, le Festival de cinéma espagnol de Nantes a pour invité d’honneur Víctor Erice. Cinéaste rare et culte, Erice n’a réalisé que quatre films mais ils sont tous des chefs d’oeuvre L’Esprit de la ruche (1973), Le Sud, (1983), Le songe de la lumière (1992) et Fermer les yeux (2023). Son dernier long métrage est une déclaratio­n d’amour au cinéma, une réflexion sur la mémoire collective, l’identité. Le cinéaste basque offrira une master class. Parmi les moments forts du festival, on ne manquera pas le cine-concert Blancaniev­es en présence du cinéaste Pablo Berger le 23 mars au Théâtre Graslin. Le festival présentera en compétitio­n les dernières pépites du septième art d’outre Pyrénées dont pour la compétitio­n Jules Verne : O corno de Jaione Camborda, Un amor de Isabel Coixet, Chinas de Arantxa Echevarría ; La estrella azul de Javier Macipe, Sobre todo de noche de Víctor Iriarte. A ne pas manquer : l’exposition consacrée au dessinateu­r espagnol Paco Roca dont l’oeuvre a plusieurs fois été adaptée au cinéma. (cf rubrique Une plume à la loupe) Du 22 mars au 1er avril www.cinespagno­l-nantes.com

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