La piste des étoiles
Du 6 au 9 juin, auront lieu les 10e élections européennes de l’histoire. Près de 360 millions d’Européens qui composent les 27 pays membres de l’Union européenne se rendront aux urnes pour élire leurs eurodéputés. En Espagne comme en France la date choisie pour ce scrutin à un seul tour est le 9 juin.
Si le rôle de l’UE a été majeur ces dernières années, lors de l’affrontement de trois grandes crises, la pandémie, l’agression russe en Ukraine et le réchauffement climatique, il reste néanmoins difficile de mobiliser les électeurs.
Outre Pyrénées, les craintes de l’abstention notamment chez les jeunes sont-elles aussi justifiées qu’en France ? Traditionnellement les Espagnols ont toujours été europhiles parce que la date de l’entrée de l’Espagne au sein de la Communauté Économique Européenne (CEE) est associée à la démocratie et au développement économique. Cependant, à l’instar d’autres pays européens comme la France, les Pays-Bas, la Belgique ou l’Allemagne, la montée de l’extrême droite avec le Parti Vox bouleverse la donne. La question catalane cristallise les crispations et s’invite aussi au sein de la campagne électorale.
Le scrutin de juin est également menacé par les ingérences étrangères. Car cette élection est plus sensible que les autres aux opérations de propagande et de déstabilisation. Ainsi, pour Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne « cette année 2024 est cruciale pour lutter contre les opérations d’ingérence informationnelles étrangères ». Le Digital Services Act (DSA), un règlement européen dont le but est de diminuer la diffusion de contenus illégaux et d’instaurer plus de transparence entre les plateformes en ligne et leurs utilisateurs est appliqué à l’ensemble des plateformes depuis le 17 février. Il devrait permettre de lutter contre cette désinformation.