L’AUTOMNE ROMANTICO-POP D’ÉTIENNE DAHO
En 2013, il avait appelé son disque «Les Chansons de l’innocence retrouvée». Un beau titre, révélateur du lâcher-prise artistique dont Étienne Daho était désormais habité. Sa griffe pop, à la gravité séduisante, s’évadait alors vers des orchestrations classiques et raffinées qui évoquaient, à grand renfort de violons, les envolées soyeuses des musiques de films. Il revient cet hiver avec un nouvel album qui, quelque part, poursuit sur cette voie : «Blitz» pourrait être la BO fantasmée d’une série B américaine avec l’accent français. Une sortie de route romantique programmée avec David Holmes, producteur et remixeur star, dépositaire de dizaines de scores à succès pour le cinéma. L’Irlandais a en effet prêté au Français son nouveau groupe, Unloved, trio adepte de son sixties servi bien noir, qui emporte le dandy parisien dans une vivifiante épopée rock psyché. Une liberté de mouvement qui ne manque pas de panache, enregistrée à Londres «pour capter l’énergie de la ville». Toujours partageur, le bel Étienne embarque dans cette folle aventure quelques invités de choix : ses nouveaux chouchous made in France Flavien Berger et Calypso Valois, mais aussi le peintre haut en couleur Duggie Fields... Une collaboration qui s’annonce déjà prometteuse. Outre ce nouveau disque, Étienne orchestrera aussi «Daho l’aime pop», une grande exposition parisienne de plus de 200 photos, une histoire de la french pop racontée par celui qui en est depuis longtemps le parrain assumé. Vivement l’hiver ! «Blitz», sortie fin novembre. «Daho l’aime pop», à partir du 5 décembre, Philharmonie de Paris.