VOGUE France

Secrets de famille

Jane. Charlotte. Lou. personnali­tés. Trois façons singulière­s Troıs d’aborder le bien-être et la beauté. Avec un avis plutôt tranché et éclairé, de la part de femmes qui prônent surtout l’anarchie cosmétique.

- Par Frédérique Verley et Mélanie Defouilloy.

Votre rituel beauté a-t-il changé avec les années ? Ça fait longtemps que je n’en suis plus !!

Jane : En ce moment, j’utilise tout Biologique Recherche, en Charlotte alternant : les produits selon l’état de ma peau.

Nous sommes enfin conscients du lien entre la pollution, la Lou nature : et la santé. Or, pour devenir écorespons­able, il faut changer nos habitudes. Je privilégie les disques de coton lavables, les formules simples, bios, raisonnabl­es, qui ne misent pas tout sur le packaging. Et surtout, j’adore de plus en plus toutes les thérapies manuelles: massage, drainage, jade roller…

Une habitude beauté que vous avez définitive­ment abandonnée avec le temps ?

Les fameux yeux de faon tellement sixties, que je me faisais Jane autrefois. :

Boire de l’eau. Je n’y suis jamais arrivée et encore moins Charlotte aujourd’hui. : En revanche, j’hydrate ma peau avec des bains de vapeur, selon les conseils d’un ami maquilleur japonais. Apparemmen­t, ce serait le secret de jeunesse des Japonaises.

M’endormir sans me démaquille­r… Je le fais encore, mais Lou : plus jeune, c’était vraiment une habitude! En beauté, pensez-vous toujours que «less is more» ? Évidemment.

Jane : Oui, mais pas chez tout le monde. Moi, j’ai du mal avec Charlotte le côté : apprêté, alors que ça peut être très beau chez d’autres.

Absolument. J’aime déléguer aux maquilleus­es, sur les shootings, Lou : la carte de la sophistica­tion ou du ravalement. Sachant que dans ma vie de tous les jours, je ne contrôle ni la lumière, ni la météo, ni mes réactions, autant être tout-terrain avec une crème, un rouge à lèvres, et un peu de camouflage. Et quand vous devez vous maquiller vraiment, sur quoi insistez-vous ?

Un coup de crayon M.A.C Soar sur la bouche, que je frotte Jane aussi : en blush. C’est tout.

Sur les yeux, c’est le plus facile à porter pour moi, en Charlotte y allant : carrément avec du noir extrême. Le fond de teint, le rouge à lèvres ne me vont vraiment pas.

Pour la scène, je me poudre un peu le visage, ce que je déteste dans Lou : la vie. Pour être festive: liner et mascara que j’applique à l’aveugle dans les taxis (ça fait d’ailleurs peur aux chauffeurs). Je me maquille tous les jours la bouche au doigt, avec les crayons mats de Nars, et le reste sur les joues en blush, dès le réveil. Votre dernier vrai coup de coeur cosmétique ?

Je me suis ruinée hier en achetant la Crème à la Rose Jane de Mai, : le fond de teint Future Skin et L’Eau de Rose de Mai de Chantecail­le. J’adore cette marque, tout est naturel. Sinon, j’utilise depuis toujours l’Émulsion Écologique de Sisley et, si je suis en panne, Toleriane de La Roche-Posay.

Les patchs pour les yeux Chantecail­le et Sensai. Et Charlotte la teinture : de cils chaque semaine sur les tournages, j’adore. Je suis un peu obsédée par mes yeux en ce moment.

Le Kobido d’Aline Faucheur, à savoir une heure de massage Lou du visage, : avec juste des mouvements qui réveillent la peau et les muscles sous-cutanés. Un plaisir que je m’offre tous les six mois.

À quelles activités wellness êtes-vous accros ?

À rien du tout. Mais comme je suis tombée dans les escaliers Jane : et que je me suis abîmé plusieurs vertèbres, je vais bientôt commencer le Pilates avec Verena, au Studio Rituel. J’ai d’ailleurs une excellente ostéopathe, qui a un nom fabuleux, Yun Kyung de Montebello, qui m’aide aussi beaucoup. Plus jeune, pour rentrer dans une robe Saint Laurent taille 38, pour une remise de prix à la soirée des César, j’ai fait appel à Jean-Pierre Clémenceau, le coach, qui est venu me torturer à domicile. Et j’ai mangé cabillaud + épinards pendant un mois. Ça a marché.

En ce moment, le kung fu. Mais j’aime aussi le Pilates, le Charlotte vélo, la marche, : la méditation. En règle générale, je me lasse vite.

Je pratique le yoga et la méditation. Je ne suis pas d’une nature Lou : prudente, alors quand il s’agit de sport, je force tout de suite, et c’est le drame. C’est pour ça que j’ai dû arrêter la boxe… Non seulement je me faisais mal tout le temps, mais j’ai quand même besoin de mes mains dans le cadre de mon métier. Finalement, j’assume que je n’aime pas le sport. En revanche, je traverse Paris à pied assez facilement. Pour votre santé, êtes-vous plutôt «prévenir» avec la médecine holistique ou «guérir» avec la médecine classique ? Ni l’un ni l’autre. Je ne fais pas très attention à moi…

Jane : Je suis très crédule, donc j’essaie toutes sortes de remèdes Charlotte (plantes, : granules, potions magiques). Sur le moment, je suis à fond, et puis ça me passe. Le pire ayant été des cures de détox alimentair­es, commencées sans raison, n’importe comment, avec n’importe quoi. En conclusion, si je suis vraiment malade, je vire dare-dare aux antibios, Célestène et tout le bazar…

En fonction de la gravité de mon état et de mes impératifs, je Lou jongle : entre les deux. Mon fils de 16 ans n’a été sous antibiotiq­ues qu’une seule fois dans sa vie. En revanche, pas question de faire l’impasse sur les vaccins. À part en tournée, où je prends des antibios si besoin, je crois plutôt aux grogs, aux infusions et aux bouillons, avec quelques gouttes d’huiles essentiell­es. J’ai un acupuncteu­r, un ostéopathe, mais pas de médecin. Par contre, entre mon fils casse-cou et moi, nous sommes souvent aux urgences. Fan de complément­s alimentair­es en tout genre ? Ou adepte d’une alimentati­on saine au quotidien ?

Je mange un peu n’importe quoi. Par exemple, le matin, c’est Jane café : et croissant ici au bar (brasserie Les Arènes, 16, rue Linné, 75005 Paris). Moi, je mange l’extérieur du croissant, Dolly ma chienne, l’intérieur. Sinon, j’adore le japonais et aller dîner chez mes amis. Ah si, un détail d’importance: je ne mange quasiment plus de viande, pas pour ma santé, mais par sympathie pour les animaux.

Quand je prends des complément­s alimentair­es, je Charlotte ne vois pas : vraiment la différence. Mais peut-être parce que je mange très sainement par ailleurs. Trop peut-être, au risque d’être rabat-joie pour mes enfants. Je n’ai pas touché à un McDo depuis quinze ans. Persuadée que j’étais allergique, j’ai un temps écarté le gluten, le maïs, le lait, le sucre, les crustacés, la viande même. Aujourd’hui, je mange de tout, mais il faut que ce soit de très bonne qualité. Et sinon, je bois trop de thé, vert, fumé, noir, rouge, japonais, chinois, à tout moment de la journée. Avec la maniaqueri­e qui va avec, côté qualité, températur­e de l’eau, temps d’infusion et même théière appropriée.

J’aimerais mais j’oublie, donc ça ne doit pas m’intéresser beaucoup. Lou : En revanche, je cuisine, j’adore ça, et presque tout est fait maison (confitures, pickles, biscuits, pâtes…). J’ai la chance de vivre à côté du marché d’Aligre, tout est frais et nous consommons bio six jours par semaine. J’aime la nourriture de l’esprit tout autant que celle du corps. Et par-dessus tout, j’adore faire à manger pour ceux que j’aime. Et côté cheveux: des soins miracles pour vivre en harmonie avec eux?

J’ai acheté une jolie paire de ciseaux Fiskars pour la cuisine. Le Jane miroir : n’était pas loin, la lumière délicieuse, je me suis crue dans une autre époque et j’ai taillé dans la masse… Sinon, pour les vraies coupes, je ne vais que chez Jacques Moisant. C’est Grégoire qui tient les ciseaux, Vanida s’occupe de ma couleur et Cécilia de mes ongles. En revanche, pas de soin: j’aime la texture des cheveux abîmés, je trouve ça assez joli comme effet.

Mes cheveux sont nuls. C’est dit! Ils sont fins, clairsemés, Charlotte : d’une couleur ennuyeuse. Rien de bon de ce côté-là, j’en ai pris mon parti.

J’ai des cheveux qui ne supportent rien et qui vivent leur vie. Lou J’ai : appris à les laisser faire. Je choisis des shampoings et après-shampoings qui les lestent, comme ceux de Kevin Murphy. Ensuite, il faut systématiq­uement calmer le jeu, donc pas de séchoir, pas de vent, pas d’humidité, ne pas les laver un jour de pluie ou avant de dormir. Je prévois trois heures devant moi sans sortir, un chapeau vissé sur la tête, et je ne les brosse pas jusqu’au prochain lavage… Une seule dérogation à l’une de ces règles, et je me transforme en mouton vaporeux. Côté couleur, je fais confiance à Frédéric Mennetrier et à sa merveilleu­se bande de l’Atelier Blanc. Avez-vous des bottes secrètes à nous divulguer en cas de fatigue, bouton, teint terne, cernes ? Oui, les lunettes noires !

Jane : La fatigue me va bien, je me trouve plus jolie les traits Charlotte tirés, : si je dors trop, je suis vite bouffie. Pour les boutons, c’est encore le Roaccutane qui marche le mieux. Pour le teint terne, je n’ai rien trouvé de mieux qu’une séance de sport, suivie d’un sauna et d’une douche glacée. Ça fouette la mine. Et pour les cernes et poches, si quelqu’un a la solution, je suis preneuse. C’est mon gros point faible.

À part dormir, c’est compliqué. Peut-être la tête dans le congélateu­r, Lou : une douche chaude/froide et des glaçons ? Beaucoup de café et être très très drôle, comme ça on rigole tellement qu’on ne vous voit plus vraiment. Dans le même genre, il y a aussi l’option cheveux dans le visage…

«Ma en cas de fatigue ? Une douche écossaise, beaucoup botte de secrète café et drôle, comme ça on rigole tellement qu’on ne être vous très voit très plus vraiment.»—Lou

Les adresses d’où vous ressortez plus belle, plus sereine, plus confiante ?

1) Les embruns du Finistère. 2) La bruine du pays de Galles Jane : chez Andrew, mon frère. 3) Le jardin de mousse Saiho-Ji à Kyoto. 4) L’air nocturne de Paris sur les quais de Seine. 5) Jacques Moisant quand même.

Les trois en même temps, je ne connais pas ! Mais le Charlotte sport, ça : marche assez bien sur moi. Les massages aussi, mais toujours en voyage, donc je n’ai aucune adresse parisienne.

J’ai surtout mes combos préférés. Option 1: massage du visage Lou : à l’espace France-Asie + une pâtisserie et un matcha chez Toraya + un livre acheté juste avant chez WH Smith. Après ça, on irradie! Option 2: un cocktail à l’hôtel Grand Amour + un massage thaï chez Ladda + des courses pour le dîner chez le merveilleu­x bio en face. Après ça, on dort bien! Et option 3: mani/pedi chez Vesna + un soin du visage chez Aline Faucheur place des Vosges + un jus chez Wild and the Moon ou une frozen margarita à la Candelaria. Après ça, on est on fire !

Prendre soin de vous, cela se traduit comment ? Passer du temps avec mes copains.

Jane : Avoir du temps pour soi et tenter de savourer ce Charlotte moment. :

Être heureuse, à l’écoute et savoir dire «non». Passer des journées Lou : seule, prendre le temps, disparaîtr­e dans ma tête. Les gens qui m’entourent et travaillen­t avec moi ont pris l’habitude de me voir m’échapper. Dans ces moments-là, seuls mon fils et Gus (son bulldog anglais, ndlr) font partie de ma bulle.

Vous êtes toutes les trois, même Jane, dans un style très différent, assimilées à l’image de la Parisienne. Quel est chez vous le trait parisien le plus typique ?

Je suis décontract­ée à un point, vous n’imaginez pas… Je Jane me : fous un peu de tout. Est-ce ça être parisienne ? D’ailleurs, à ce sujet, les Parisienne­s et les Anglaises se ressemblen­t je trouve. J’ai vu Julie Christie sortir ses poubelles avec ses lunettes de vue, un imperméabl­e noué et des bottes en caoutchouc. Trop chic !

Je ne vois pas trop ce que les gens voient chez moi de Charlotte «Parisienne», : même si je le suis totalement. Peut-être quelque chose en rapport avec mon style? Mais déjà dire «mon style», ça fait tellement prétentieu­x.

Je suis cette Parisienne qui peut rester en terrasse, avec un Lou livre, : un café et une cigarette, qui échange et s’enflamme avec ses voisins de table ou les serveurs, avec un oeil super aiguisé tout en faisant semblant de ne pas regarder… La Parisienne qui finalement angoisse tellement d’être jugée qu’elle se défend en jugeant tout.

Les odeurs qui vous bouleverse­nt ? Le parfum que vous portez aujourd’hui ?

J’aime l’odeur des cheveux de mon frère, des vieux bouquins, Jane : du pot-pourri de Santa Maria Novella que je mets dans tous mes tiroirs.

Je déteste les mélanges de parfums, surtout dans un ascenseur où cinq femmes sont passées avant moi. Ça me fait tourner la tête. Sauf celui que j’avais créé pour Miller Harris, «L’air de Rien». C’est moi qui ai trouvé le nom. Honnêtemen­t, tous les parfums sont trop forts pour moi. J’aimerais bien vous dire l’odeur de ma chienne Dolly, mais ça, c’est pas possible, hein Dolly ?

Celles qui me bouleverse­nt sont toujours liées à mon enfance Charlotte (le : talc, l’eau de rose que ma mère utilisait, sa crème Embryoliss­e et Shalimar, qu’elle portait). De la même manière, L’Eau de Toilette pour Hommes Van Cleef & Arpels de mon père me serre le coeur. Quand je le sens, je revois tout. Et moi, je n’ai pas de parfum attitré (je vis avec quelqu’un qui ne supporte pas les odeurs), même si je porte l’eau Jean-Marie Farina de Roger & Gallet de temps en temps.

Les odeurs de cuisine, de la pâte feuilletée fraîche, du vin, de Lou la : levure, du café, du chocolat, me rassurent. Les odeurs de mousse, de forêt après la pluie, de Paris au printemps, du cou de mon homme, me bouleverse­nt. Sinon, j’adore les parfums et encens de mes amis Astier de Villatte (Grand Chalet en ce moment) et mon parfum Mitsouko de Guerlain.

Votre rapport au temps qui passe, amical ou conflictue­l ? Que pensez-vous des femmes qui ont recours à la médecine ou à la chirurgie esthétique ?

Moi je me laisse un peu aller, je dois dire. Celles qui ont recours Jane : à la chirurgie esthétique ont un courage que je n’ai pas. J’admire qu’elles veuillent continuer à séduire, mais si on ne veut vraiment pas faire son âge, du coup il faut tout reprendre, jusqu’au lifting du coude. C’est un boulot monstre.

Totalement conflictue­l. Tout se casse la gueule. Il Charlotte n’y a pas : grand-chose de positif malheureus­ement. Concernant la chirurgie esthétique, si j’étais sûre du résultat, je foncerais, mais il y a tellement de ratés, ça me fout la trouille. À 25 ans, c’est facile de s’imaginer que plus tard on ne fera rien. Quand on y est, c’est beaucoup plus dur d’être sereine. La chance, c’est que les femmes que j’admire vraiment n’ont (a priori) rien fait. C’est encouragea­nt.

Mes deux mottos préférés sont : «Fais tout ce que tu veux, tant Lou : que tu peux t’endormir (sereinemen­t) avec» de Jacques Doillon, et «Do what you got to do and do it well» de Bob Dylan. Les deux, à prendre littéralem­ent dans le cas qui nous intéresse. Plus concrèteme­nt, je me vois déjà vieillir comme Agnès Varda dans Les Glaneurs, en regardant mes mains. Et ça m’émeut. Cela va être une grande aventure entre moi et moi, et on verra bien. J’aime l’idée de prendre l’histoire à bras-le-corps, de prendre des virages. Passer au chignon blanc et tailleur, avec des bijoux excentriqu­es : pourquoi pas ?

«La esthétique, si j’étais sûre du résultat, je foncerais, chirurgie mais il y a ratés, ça me fout la trouille. À 25 ans, c’est tellement facile de s’imaginer de que plus tard on ne fera rien. Quand on y est, c’est beaucoup plus dur d’être sereine.»—Charlotte

 ??  ?? Photograph­e Jan Welters
Photograph­e Jan Welters
 ??  ?? Photograph­e produits Florent Tanet Les essentiels de Lou Smooth. Again. Wash & Rinse, Kevin Murphy, 27 et 28,10 €. 1. et Encens Grand Chalet 36 €, et porte-encens 44 €, Astier de Villatte. 2. 3. Mitsouko eau de toilette, Guerlain, 50 ml, 82 €. Huile Corps 4. Revitalisa­nte, Tata Harper, 110 € (chez Oh My Cream!). 5. Feutre Diorshow Matte Black, 34,50 €. Crème aux Camélia et Fleurs 6. de Géranium, Grown Alchemist, 35 € 7. (chez Oh My Cream!). Huile de bain Sensoriell­e, Susanne Kaufmann, 1 l, 164 €. Lip Sérum 8. Aventurine Kiss, Odacité, 44 € (au Bon Marché). Satin 9. Lip Pencil Golshan, Nars, 28,50 €. Carrés démaquilla­nts 10. lavables. 11.
Photograph­e produits Florent Tanet Les essentiels de Lou Smooth. Again. Wash & Rinse, Kevin Murphy, 27 et 28,10 €. 1. et Encens Grand Chalet 36 €, et porte-encens 44 €, Astier de Villatte. 2. 3. Mitsouko eau de toilette, Guerlain, 50 ml, 82 €. Huile Corps 4. Revitalisa­nte, Tata Harper, 110 € (chez Oh My Cream!). 5. Feutre Diorshow Matte Black, 34,50 €. Crème aux Camélia et Fleurs 6. de Géranium, Grown Alchemist, 35 € 7. (chez Oh My Cream!). Huile de bain Sensoriell­e, Susanne Kaufmann, 1 l, 164 €. Lip Sérum 8. Aventurine Kiss, Odacité, 44 € (au Bon Marché). Satin 9. Lip Pencil Golshan, Nars, 28,50 €. Carrés démaquilla­nts 10. lavables. 11.

Newspapers in French

Newspapers from France